17. Contacts avec d’autres dimensions

 

A partir de la deuxième moitié de 2017, toute notre famille vit de très étranges phénomènes que nous interprétons comme des contacts avec des dimensions parallèles. Nous ne sommes pas les seuls à les vivre: ma maman et ma sœur les rapportent également dans l’appartement qu’elles partagent ensemble. J’imagine que d’autres personnes doivent elles aussi avoir les mêmes ressentis que nous durant cette période. Mais qui ose en parler ?

Dès septembre, ma mère et ma sœur entendent à de nombreuses reprises le son de la porte d’entrée qui s’ouvre et se referme, des bruits de pas, des mouvements à la salle de bain et à la cuisine, le tout comme si quelqu’un était réellement dans leur appartement. Ce sont des bruits de la vie courante qui résonnent très forts. Il y a une forte impression de proximité.

 

Des bruits étranges

Il en est de même chez nous. Nous entendons tous à plusieurs reprises (y compris mon mari) le portail à l’extérieur qui s’ouvre et qui se ferme, alors qu’il n’y a personne, ainsi que d’autres bruits divers dans la maison. Mais c’est Samantha qui est le plus souvent plongée dans ce phénomène. Voilà ce qu’elle dit :

« En classe, j’entends comme si plusieurs personnes parlaient dans une autre pièce, mais en fait les murs des classes sont super épais et on ne peut pas entendre ce qui se passe à côté.

A la maison, J’ai entendu la machine à café qui s’allume, alors qu’elle était éteinte, des bruits comme si on fermait la porte des toilettes, qu’on tirait la chasse d’eau et qu’on allait ensuite au robinet [dans la pièce d’à-côté] se laver les mains. Des bruits de micro-onde enclenché et qui annoncent la fin de cuisson (le petit « ding »). Des fois, pendant la journée, j’entends le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre et qui se ferme ou la chatière qui fait « gling-gling », alors que les chats sont en train de roupiller.

Plusieurs fois, j’ai entendu comme si une personne vivante marchait dans ma chambre, mais personne n’était là. Ça ne peut pas être les esprits, parce qu’ils ne font pas autant de bruit. Une nuit, je me suis réveillée parce que j’avais entendu du bruit dans les toilettes. J’ai attendu longtemps parce que j’avais besoin aussi d’y aller. J’ai entendu comme la chasse d’eau tirée, l’eau du lavabo allumée, et j’ai attendu encore en serrant les fesses ! A la fin, j’ai décidé de me lever et de gronder Laura pour le temps qu’elle mettait aux toilettes, mais la lumière était éteinte, le lavabo sec et pas de signe de chasse d’eau en route…

Cela fait plusieurs semaines que Laura me dit que la lumière de ma chambre est allumée, alors que je l’éteins en partant le matin. Parfois, elle est même allumée l’après-midi. Les esprits En-Haut m’ont juré (et je les crois, parce qu’ils étaient sincères et surpris) que ce n’étaient pas eux.

Cette semaine, [2 ou 3 octobre], maman et Laura étaient en train de sortir les chiens autour de 18h. J’étais sur le canapé et j’ai entendu comme si Laura était en train de bouger et que son chien bougeait aussi comme il fait d’habitude quand elle se lève. Après, j’ai entendu comme s’il y avait la porte de la chambre qui s’ouvrait et se fermait. J’ai même entendu les clochettes de Laura [elle porte en permanence des bracelets avec des grelots] et le même bruit que si elle allait aux toilettes, puis retournait dans sa chambre…

J’ai eu un truc qui m’a fait tout bizarre, parce que ça me faisait comme réel. Les parents n’étaient pas là tous les deux et moi, je regardais ma série devant l’ordinateur. Laura était allée promener les chiens avec sa meilleure amie. D’un coup, j’ai entendu dans la salle à manger/bureau comme si maman était à côté de mon oreille en train de parler (assise devant l’ordinateur), que je lui répondais en étant juste derrière elle et que Laura était sur le pas de porte. C’était comme si c’était à la fois lointain et tout près. Le son était atténué comme s’il passait à travers un filtre. C’était vraiment, vraiment bizarre. Surtout de s’entendre soi-même !

C’est au niveau des dimensions qui sont tellement proches et fines que ça fait ça. Ça fait comme des voisins dans un immeuble mal isolé. »

Fin novembre, Samantha vit des événements encore plus bizarres. Elle se réveille au milieu de la nuit et tout est très étrange autour d’elle : « Les murs bougeaient. Ils ondulaient. J’avais l’impression de m’enfoncer dans mon lit et que ma peluche s’enfonçait dans mon ventre. Le plafond, c’était comme un miroir avec une autre dimension. Je me voyais, mais qui ne faisais pas les mêmes mouvements et les mêmes gestes que moi. »

 

Aussi à l’école

Le jeudi 18 janvier 2018, Samantha revient soulagée, mais très perplexe après avoir reçu sa note d’anglais : un 5 [sur 6]. Ce qui l’étonne, c’est qu’elle se souvenait parfaitement avoir déjà reçu ce même test deux jours auparavant, le mardi 16 janvier, mais cette fois avec un 3, ce qui l’avait beaucoup déçue parce qu’elle avait bien répété son examen. Elle se demande alors si elle n’a pas vécu un couac temporel.

Printemps 2019 : Samantha nous dit à Laura et à moi, la difficulté qu’elle a à se concentrer en classe du fait de ses capacités particulières. J’apprends qu’en-dehors des habituels esprits, il y a d’autres présences qui viennent aussi la perturber. Ce sont des gens comme nous, mais qui viennent justement d’une réalité parallèle. Pour Samantha, la grande difficulté, c’est qu’il n’y a absolument aucune différence entre une personne incarnée de chez nous et ces apparitions. Souvent, ces gens d’une autre réalité n’ont aucune conscience d’apparaître dans la nôtre et seuls des médiums peuvent les percevoir. Elle réalise alors que certains de ces drôle de visiteurs vivent la même chose qu’elle : elle voit quelques fois ces individus la percevoir clairement, mais ils réagissent comme elle-même le fait habituellement : de la surprise, puis la compréhension que ce qui est vu n’appartient pas à la réalité de l’incarnation. Ce sont sans doute eux aussi des médiums.

En général, ces apparitions sont très courtes, mais Samantha se souvient avoir vu un jour un homme attendre longuement devant la porte de sa classe. Tellement, qu’elle pensait qu’il s’agissait d’un remplaçant. Puis elle a été surprise de voir arriver son maître de classe. En se retournant, l’homme avait disparu.

 

Les Terres d’autres dimensions

Laura a elle aussi une bonne perception de ces personnes venant d’autres dimensions. Pour elle, elles apparaissent un peu comme des hologrammes et elle perçoit clairement qu’ils n’ont pas la même fréquence que nous. Elle est sensibilisée à cela du fait qu’elle navigue fréquemment en sorties de corps entre les diverses versions de la Terre auxquelles elle est liée. Elle reconnaît ainsi dans ces « hologrammes » des fréquences semblables aux autres Terres qu’elle a pu visiter ou sentir.

Cela fait effectivement un bon moment que Laura me décrit des visites sur diverses versions de la Terre qui ne vivent pas toutes à la même période historique que nous. Elle m’explique que plus les dimensions sont proches de nous et plus elles sont proches de notre réalité avec des doubles de nous-mêmes. Par contre, plus on s’en éloigne et plus les réalités diffèrent. Selon elle, toutes ces différentes versions de Terre sont interconnectées. Mais ces autres mondes ont aussi une typologie très particulière. « Les autres dimensions partent dans tous les sens, un peu comme des racines. Cela n’a rien à voir avec des cercles autour de la Terre ! Moi, je vois et je ressens comment c’est construit. »

Je me demande ce que pourrait donner une discussion sur ce sujet avec un astrophysicien. Elle en rêve d’ailleurs. Comme elle a toujours rêvé de pouvoir assouvir sa soif des mathématiques. Lorsqu’elle était encore à l’école obligatoire, elle était passionnée par l’algèbre. Elle marquera d’ailleurs durablement les professeurs de mathématiques de Payerne en réussissant en quelques minutes à résoudre des équations de seize à vingt inconnues. Sept ans plus tard, lorsque Samantha suivra à son tour ce cours, son enseignant, qui n’était pas celui de Laura, parlera à sa classe de cette élève hors-norme qui, des années plus tôt, avait bluffé son prof. Malheureusement, quand on trop dyslexique pour être à l’aise avec le français, impossible de faire des études et de faire grandir cet amour des mathématiques. Je rencontrerai tellement d’autres élèves comme Laura qui ont un don dans un domaine, mais qui n’ont jamais pu le faire fructifier, parce qu’ils l’étaient nettement moins dans les autres branches ! Je peste contre ce système scolaire qui détruit les talents personnels pour leur préférer une normalité moyenne. Si les élèves sortant du lot dans une matière particulière étaient accompagnés dans leur soif de savoir, ils pourraient sans le moindre doute apporter énormément à la société. En attendant, je me demande si la capacité en mathématique de Laura, sa compréhension naturelle des nombres, n’est pas en lien avec sa capacité à naviguer entre les dimensions terrestres.

 

Description de trois autres Terres

Laura m’a décrit plusieurs de ces mondes parallèles à la Terre. Trois d’entre eux m’ont particulièrement marquée :

Le premier est une version « jeune » de la Terre. Elle m’a expliqué qu’il y règne un climat plus chaud que le nôtre (sauf dans les montagnes où il y a du froid et de la neige). Des dinosaures et de très grands mammifères vivent côte-à-côte. Elle voit des ptéranodons voler dans le ciel et des animaux ressemblant à des raptors mélangés avec des loups qui vivent en meutes soudées. Elle me parle aussi d’un prédateur tout noir avec des yeux brillant ressemblant à une hyène qu’elle ne ressent pas comme agressif. Il a le dos très cassé comme les bergers allemands et une imposante fourrure autour du cou (comme une crinière de lion). Il fait environ deux mètres au garrot et a une légère ressemblance avec le hyaenodon.

Selon ses dires, beaucoup de dinosaures ont des plumes et dans les parties de corps plus fragiles, par exemple en bas des pattes, autour des yeux ou sous le ventre, il y a des poils. Ce sont les zones sensibles de leur corps qui ont cette transition entre peau et plumes. Beaucoup d’animaux ont aussi des écailles et certains ont un mélange de tout : plumes, poils et écailles. Beaucoup sont colorés avec des couleurs qu’on a peu ici : des rouges ou des bleus comme les perroquets. D’autres ont des couleurs plus classiques : il peut y avoir des pelages normaux (bruns, beiges) avec de gigantesques crêtes multicolores, notamment pour des oiseaux ressemblant à des « ptérosaures Quetzalcoatlus northropi ». Ceux qu’elle a observés avaient un bec plus fin que les représentations classiques et un corps ressemblant de plus près à celui des chauves-souris. Ils avaient aussi une crête ressemblant à celle des cacatoès quand ils sont au repos : une partie qui part vers l’avant et une partie qui va vers l’arrière.

A noter que tous les animaux de cette réalité semblent vivre dans une sorte de symbiose. Même s’il y a des prédateurs et qu’ils doivent attaquer d’autres animaux pour se nourrir, tout est équilibré. Il y a un lien et une harmonie très forts entre la planète et ses habitants.

Laura a par ailleurs pu entrer en contact avec une Terre qui est située dans notre futur. Cette version a suivi un développement différent du nôtre, puisqu’à notre époque, cette Terre avait déjà des voitures volantes et des sources d’énergie qui ne sont pas encore actives ici (tours Tesla ?). Dans cette réalité, les humains vont dans l’espace et sont en contact étroit avec plusieurs race extra-terrestres dont plusieurs ont élus domicile sur notre planète. La mixité entre races humaines et non-humaines est normale.

Sachant mon parcours ecclésial, Laura m’a appris que les gens de cette réalité ne sont pas très branchés religions, celles-ci étant considérées plutôt comme des sectes (et leurs membres sont effectivement souvent très extrémistes !). Par contre, il existe des petits « groupes de maison » pour réfléchir aux textes bibliques (ou autres) et prier ensemble. Petite anecdote : sur cette Terre du futur, la Suisse est de forme rectangulaire. Il semblerait que tout le bassin du genevois appartienne à la Confédération helvétique. Est-ce que, dans cette réalité-là, les Genevois ont accepté ces terres de la part des Savoyards suite à leur défaite de l’Escalade ? Et est-ce que des parties de la Lombardie et du Piémont ont été intégrées à notre pays, comme en avaient d’ailleurs fait la demande certains de leurs habitants dans notre réalité ?

Laura a enfin partagé avec moi une version étonnante de notre Terre qui a plusieurs centaines d’années de moins que la nôtre. Mais, étonnamment, elle est plus développée en de nombreux points du fait qu’il y a en ce lieu une grande harmonie et surtout un très grand respect entre les peuples. Aucune énergie et compétences n’ont été perdues à faire la guerre et à se voler des ressources.

Sur cette Terre, il y a une très forte volonté de valoriser les dons et les cultures locales. Les mayas sont actifs en Amérique centrale, les Vikings sont présents dans les pays nordiques et les Amérindiens ont une civilisation très développée en Amérique du Nord. Bref, les caractéristiques locales sont mises en avant comme une richesse qui appartient à la planète entière. Il y a donc un paradoxe entre des centres modernes et des technologies révolutionnaires, mais en même temps des peuples répartis sur toute la planète qui gardent des coutumes, des constructions et des savoir-faire traditionnels.

Laura a été fortement marquée par l’éducation que l’on donnait aux enfants sur cette Terre, regrettant infiniment qu’il n’en soit pas de même sur notre planète. A chaque étape de son développement, l’enfant est dirigé vers l’orientation qui correspond le plus à ses intérêts et dons naturels. Chaque personne est ainsi à sa place et est la personne idéale pour répondre aux besoins de la société. Dans cette réalité, les différences sont des richesses. Il y a surtout une réelle passion dans toutes les professions exercées sur la planète, puisque chacun se sent profondément utile et s’épanouit sur son lieu de travail. Même lorsqu’il s’agit d’emplois que nous considérerions ici de basse catégorie ! Laura m’a ainsi parlé d’éboueurs qui sont en fait un mélange entre des chimistes et des éboueurs puisqu’ils essaient de valoriser parfaitement tous les types de déchets qu’ils peuvent récupérer. Elle était éberluée de voir leur enthousiasme absolu alors qu’ils analysaient les réactions chimiques de leurs tas d’ordures pour les placer dans la benne à compost la plus adaptée !

De quoi peut-être nous inspirer…

 

Alexandra Urfer Jungen

 

La suite : 18. Relation symbiotique avec les animaux

Liste des chapitres de « Une famille (para)normale »