Une banque de données universelle

 

 

Le cerveau agissant comme un filtre apparaît dans de nombreux témoignages de sorties de corps et d’expériences de mort imminente.

Comme le dit l’expérienceur Jean Morzelle qui a vécu une EMI après avoir reçu un coup de fusil accidentel dans le ventre : « Quand j’étais dans cette lumière d’amour, je savais tout sur tout, mais maintenant que je suis revenu, je ne sais plus rien ou presque, si ce n’est… que je savais tout sur tout. » (1)

Cette source d’informations pourrait être le champ morphogénétique décrit par le biologiste Rupert Sheldrake ou le champ akashique décrit par Ervin Laszlo. Il existerait selon eux un lieu hors du temps où tout ce qui se déroule sur Terre serait enregistré. « Cette banque de souvenirs universelle pourrait être mieux comprise comme un champ morphique [ou champ morphogénétique], une forme énergétique sous-jacente à tout ce que nous appelons réalité et très similaire au programme qui se trouve au cœur du système d’exploitation d’un ordinateur.» (2)

On pourrait ainsi puiser des informations dans ce champ morphogénétique grâce au cerveau droit. Cela fait penser de près aux capacités hors-normes qu’ont développées certains autistes porteurs du fameux « syndrome savant ». Parmi les prodiges, on compte Daniel Tammet, un génie du calcul, Stephen Wiltshire, capable de dessiner avec exactitude des villes entières qu’il a observées seulement quelques minutes durant un survol en hélicoptère ou Matt Savage, un musicien hors-norme possédant l’oreille absolue.

L’étude de ces cas montre que ces personnes n’ont pas de capacités de raisonnement supérieures à la moyenne, mais elles semblent avoir accès à des informations que ne peut pas percevoir le commun des mortels. La question qui se pose dès lors est la suivante : comment se fait-il que des autistes ayant un cerveau qu’on peut qualifier d’endommagé selon les normes officielles, font mieux que des personnes ayant un cerveau en bon état de marche ? Plus encore : comment arrivent-ils à obtenir de tels résultats sans le moindre apprentissage ?

L’idée d’un accès à des données situées à l’extérieur du cerveau semble la plus logique. On serait dans ce cas dans un modèle où la conscience parvient à capter une « émission » externe à nous. Daniel Tammet témoigne d’ailleurs qu’il ne visualise pas de formules mathématiques quand il calcule. Il dit littéralement se promener dans un paysage mathématique qu’il décrit comme un monde d’une grande harmonie doté de formes, de couleurs et de textures.

Le psychiatre américain Darold Treffert spécialisée dans les troubles du spectre autistique et le syndrome savant écrit : « En dépit de leurs limitations, parfois très grandes, en parallèle de leurs capacités spectaculaires, tous les savants prodiges ont un accès surprenant et inné aux « lois » de la musique, de l’art ou des mathématiques, par exemple. Ces stupéfiantes attitudes, capacités, savoirs et expertises apparaissent le plus souvent spontanément à un âge précoce, dans des domaines que les savants n’ont jamais étudiés ou pour lesquels ils n’ont eu aucune formation. Ainsi les savants prodigieux « connaissent » de façon innée et instinctive des choses qu’ils n’ont jamais apprises. » (3).

Pour le psychiatre américain, l’hypothèse de l’inconscient collectif développée par Carl Jung a peut-être trouvé sa preuve avec le « Syndrome prodige ». Les autistes savants ne seraient en fait pas capables de filtrer toutes les informations qui leur parviendraient. Un problème qui toucherait 90% des autistes selon Olga Bogdashina, elle aussi spécialiste du syndrome savant.

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1) Jean-Jacques Charbonier, La conscience intuitive extraneuronale, Guy Trédaniel éditeur, p. 65
2) Dr Melvin Morse, La Divine Connexion, Le Jardin des Livres, p.99
3) Darold Treffert, « How Do Prodigious Savants know Things They Never Learned? Maybe Carl Jung Was Right”, Madison, Wisconsin Medical Society, 2011

 

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