Les expériences mystiques sont universelles et remontent loin dans le temps avec le cas, par exemple, du suédois Emmanuel Swedenborg (1688-1772) qui décrit ses expériences mystiques dans son ouvrage « Awakened from Death ».
Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, plusieurs livres sont ainsi publiés en Europe sur la mort et la vie après la mort. Ils s’inspirent des expériences mystiques de leurs auteurs. Il s’agit par exemple de « La mort et l’au-delà » de la théosophe Annie Besant, « La mort et au-delà » de l’anthroposophe Rudolph Steiner ou « La mort, la grande aventure » de l’occultiste britannique Alice Bailey.
On sait aujourd’hui que le phénomène des expériences mystiques touche toutes les populations, quelle que soit leur foi religieuse ou absence de croyances. Cet aspect universel fait d’ailleurs dire aux chercheurs Andrew Newton et Eugene d’Aquili, pourtant initialement peu ouverts aux approches spirituelle, que l’expérience mystique est « un solide argument pour l’idée que l’existence humaine est bien plus qu’une existence purement matérielle » (1).
Une enquête menée aux Etats-Unis par le National Opinion Research Center (NORC) de l’Université de Chicago a par ailleurs montré que 50% des Américains avaient vécu une expérience spirituelle qui avait transformé leur vie. Des chiffres sans doute comparables à ceux du reste de l’Occident. (2)
Alexandra Urfer Jungen
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Andrew Newberg, Eugene d’Aquili, Pourquoi « Dieu »ne disparaîtra pas, Sully, 2003, p. 251
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N. Clark, Divine Moments, 1stWorld Publishing, 2012