Le cas de la DMT

 

 

Il existe d’étonnantes ressemblances entre les expériences de mort imminente et celles issues de la sécrétion de diméthyltryptamine (DMT).

 

Points communs avec les EMI

Dans son livre « La preuve du Paradis » (1), le Dr Eben Alexander, qui a lui-même fait une EMI suite à une gravissime encéphalite, parle d’une expérience menée en 2012 à l’Imperial College de Londres. L’objectif était d’évaluer l’impact sur le cerveau d’une substance appelée diméthyltryptamine (DMT), substance sécrétée naturellement par la glande pinéale (l’épiphyse). Les ressemblances avec une EMI sont frappantes : on retrouve le sentiment de transcender le corps physique, une vision de tunnel, un vécu de « sacré », d’intemporalité de l’expérience, l’impression d’interagir avec d’autres entités, celle d’avoir accès à un vaste comaine de connaissances, un sentiment d’unité, de connexion à toute chose sans trouver les mots pour décrire la magnificence de l’expérience…

Une personne ayant fait une expérience sous DMT parle ainsi : « Dans ma vision des choses, les expériences de DMT ou d’EMI semblent être des rencontres directes avec une même vérité ultime, une même réalité infinie d’où tout émerge. ” (2)

 

La DMT comme système d’amarrage de la conscience?

Cette expérience démontre-t-elle pour autant que l’EMI est uniquement cérébrale ? Certainement pas, affirment de nombreux chercheurs comme Pim Van Lommel. On constate effectivement des augmentations de DMT lors des phases d’agonie, juste avant la mort, suite à la destruction des cellules pinéales, mais il existe aussi des EMI hors agonie, sans augmentation de DMT.

Néanmoins, si les expériences sous DMT semblent reproduire des EMI, que peut-on en comprendre ? Pourrait-on imaginer qu’il existe des mécanismes qui « amarrent » la conscience au cerveau, au corps physique, et que, dans certaines conditions (comme un stress majeur), cet amarrage « saute » et libère la conscience de son ancrage au corps physique ? La DMT serait-elle alors une substance qui lèverait – ou annulerait – ces mécanismes d’amarrage, libérant ainsi la conscience qui ferait alors l’expérience d’elle-même, une fois affranchie des limites du corps physique ?

Mais les expériences sous DMT cochent-elles vraiment pour autant toutes les cases d’une EMI ? Ont-elles le même impact à long terme que les EMI (changements de vie durables, par exemple) ? Là encore, des études complémentaires sont plus que nécessaires pour explorer la nature exacte de ces expériences.” (2)

 

  1. Alexander E., La preuve du Paradis. Voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie, J’ai Lu. 2015
  2. Dr Christophe Fauré, Cette vie… et au-delà. Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, 2022, pp 179-180

 

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