La recherche scientifique concernant les capacités psi

 

 

L’apport de la Society for Psychical Research

La recherche concernant les capacités psi est très ancienne puisqu’elle était déjà étoffée à la fin du 19ème siècle.

On doit beaucoup à la Society for Psychical Research née à Londres en 1882, un organisme encore actif aujourd’hui. Depuis plus d’une centaine d’année, cet organisme collecte et rassemble les données touchant aux phénomènes psi, mais aussi celles concernant les fantômes et les poltergeists. Tous les éléments sont analysés et recherchés selon des protocoles scientifiques stricts.

 

La monotonie, ennemie des capacités psi

Des dizaines de milliers de recherches ont été menées sur les capacités psi. Vous découvrirez certaines d’entre elles dans les onglets ” La télépathie“, “La psychokinésie“,  “La voyance” et “La vision à distance“. On notera cependant que les expériences menées sur les capacités psi montrent une baisse des compétences en cours d’essais. Les sujets “décrochent” après un moment lorsque l’expérience se révèle trop monotone, notamment avec l’usage des cartes Zener. Aujourd’hui, on met sur pied des protocoles qui permettent de pallier cette baisse d’efficacité causée par la répétitivité de l’expérience. Des expériences dans le domaine de la télépathie ont ainsi montré que plus l’émetteur est captivé (notamment par l’émission de clips vidéo) et plus le récepteur est capable d’avoir des scores intéressants.

 

Les méthodes de privation sensorielles

Plus on arrive à faire taire le bruit mental intérieur et plus les résultats des capacités psi sont bons. En fait, les capacités psi émettraient un faible signal qui serait la majorité du temps submergé par les bruits du quotidien et le bavardage incessant de notre esprit. Pour redonner de la force à ce faible signal, l’idée est de faire taire les autres bruits, d’où les techniques de privations sensorielles. Pour ce faire, on utilise des capsules d’immersion sensorielles (dont s’est servi notamment l’expérienceur Nicolas Fraisse) ou des caissons d’isolation sensorielles (ou caissons de flottaison) dans lesquelles le sujet flotte dans une eau très salée réglée à la température du corps. Cette dernière méthode a été rendue célèbre par la série télévisée “Fringe“.

Mais la méthode la plus courante est la procédure ganzfeld qui a la capacité d’entraîner rapidement un état agréable de rêverie. Dans ce cas, le sujet s’installe dans un fauteuil inclinable, on lui met des écouteurs sur les oreilles dans lesquels est diffusé un bruit blanc et on lui bouche la vue à l’aide de demi-sphères translucides (le plus souvent des balles de ping-pong coupées en deux !). Cet état est fréquemment utilisé pour favoriser les expériences de télépathie et de voyance. Cette méthode a été créée par le psychologue allemand Wolfgang Metzger qui a montré dès les années 1930 que le fait d’être plongé dans un décor uniforme : par exemple dans un milieu recouvert de neige ou de glace ou dans le noir complet peut créer des modifications de l’état de conscience, notamment des expériences visuelles sans rapport avec le moindre stimulus.

Selon les méta-analyses reprenant de nombreuses études effectuées sur la télépathie, cette méthode a permis d’obtenir un taux de succès de 33,2% (1) Ce chiffre de 33% peut sembler assez faible par rapport aux 25% dûs au simple hasard, mais il est très significatif, puisqu’il n’y a dans ce cas qu’un million de milliards de chances contre une que tout cela soit dû au hasard. Il faut ajouter que les expériences sont menées avec des volontaires qui n’ont généralement aucunes capacités psi reconnues. Si on utilise le protocole ganzfeld chez des artistes (dont on sait qu’ils sont plus sensibles aux capacités psi), la probabilité monte à 47% de réussite.

 

Etat de flux

Les états particuliers de conscience ont ainsi souvent été décrits par les artistes, musiciens, athlètes, des personnes ayant une grande habitude de la méditation, mais aussi certains mathématiciens et physiciens. Ces personnes sont nombreuses à avoir atteint à un moment ou à un autre un état mental particulier qu’on appelle « état de flux » ou « flow » en anglais.

Cet état apparaît lorsque la personne est totalement immergée dans ce qu’elle fait à tel point qu’elle en perd toute notion du temps et de ce qui l’entoure. Il n’a rien à voir avec une concentration intense, puisqu’au contraire, il se caractérise par une pause de la pensée consciente. Les ondes cérébrales ont révélé que dans cet état, le cortex préfrontal a une activité réduite. Pour rappel, le cortex préfrontal est la région associée à la conduite du comportement. C’est là que sont traitées nos décisions conscientes. On obtient en fait  le même résultat avec la prise d’enthéogènes.

 

Au départ: l’information

Les chercheurs dans le domaine des capacités psi sont toujours plus nombreux à penser aujourd’hui que les expériences paranormales se réduisent en fait à deux éléments qui ont un point commun: l’information.

La vision à distance, la voyance et la télépathie seraient ainsi des entrées d’informations, tandis que la psychokinèse et la guérison à distance seraient une sortie d’information. L’information serait donc la base même des capacités paranormales. Plus encore, elle serait le fondement même de notre réalité.

Comme le suggère Philippe Guillemant, ingénieur physicien du CNRS : “Il faut enseigner le libre arbitre et l’existence de l’âme (la source d’information qui nous libère) aux enfants, afin qu’ils bénéficient d’un rempart contre le formatage scolaire leur permettant de préserver leurs capacités intuitives, que l’atrophie du mental par l’intellect a tendance à détruire à petit feu. L’existence de l’intuition en tant que source d’information hors cerveau (car non mécanique) restera, en effet, niée aussi longtemps que notre système académique n’aura pas intégré cette vérité fondamentale.”

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. B.J. Williams, “Revisiting the Ganzfeld  ESP debate: a basic review and assessment”, Journal of Scientific Exploration, 25, 2011, pp 639-661 ; L.Storm, P.E. Tressoldi, L. Di Risio, “Meta-analysis of free-response studies, 1992-2008: assessing the noise reduction model in parapsychology”, Psychological Bulletin 136, 2010, pp 471-485 ; J.Utts, M. Norris, E. Suess, W. Johnson, “The strength of evidence versus the power of belief: are we bayesians?” in Data and Context in Statistics Education: Towards an Evidence-Based Society, The Netherland International Statistical Institute, éd. C. Reading, 2010
2. Montague Ullman, Stanley Krippner, Alan Vaughan, Dream Telepathy : Experiments in Nocturnal ESP, 2e éd. , Mc Farland, 1989

 

Pour en savoir plus, découvrez la page : “Bilan des études sur les capacités psi

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