Expériences scientifiques avec des appareils enregistreurs

 

Écriture inspirée ou automatique

Quand on pense à la communication avec l’Au-Delà, nous avons souvent l’image d’un transfert d’informations par écrit. Et effectivement, il existe une très vaste littérature ayant pour origine l’écriture inspirée (le médium recopie les messages qu’il entend) ou automatique (une entité extérieure prend « possession » du bras pour écrire). Dans ces deux cas, des personnes décédées transmettent leurs messages à des personnes plus ou moins proches. La plupart de ces textes remontent aux années 1800 et beaucoup décrivent le passage des défunts dans le monde des morts de la même manière que les patients ayant fait une expérience de mort imminente. On constate également une grande concordance de ces textes écrits à travers le monde et à travers le temps.

 

Les enregistrements de voix de défunts

Mais les défunts semblent également s’adapter à nos technologies plus modernes pour transmettre leurs messages. On a ainsi réussi à enregistrer des voix et des images venant de personnes décédées. Et pas seulement une, mais des centaines de milliers ! On parle dès lors de “transcommunication instrumentale” ou TCI. On doit ce terme au physicien allemand Ernst Senkowski qui était professeur en génie électrique à l’Ecole polytechnique de Rhénanie-Palatinat. C’est aussi un chercheur prolifique qui a beaucoup publié (en allemand) sur la TCI.

Si Thomas Edison a longtemps planché sans succès sur son “nécrophone”, on finit enfin par obtenir le 17 septembre 1952 la première voix authentifiée comme venant d’une personne décédée. Elle a été enregistrée totalement par hasard  au laboratoire de Physique Expérimentale de l’Université Catholique de Milan par les Pères Gemelli et Ernetti. Quelques années plus tard, le peintre et producteur de cinéma Friedrich Jürgenson obtient lui aussi des voix inexplicables sur un enregistrement de chants d’oiseaux, ce qui va le mener à faire de nombreuses recherches dans le domaine et à devenir un spécialiste de la captation de voix de défunts. L’écrivain, psychologue et parapsychologue letton Konstantin Raudive fait lui aussi partie des précurseurs dans le domaine.

D’innombrables personnes ont ensuite suivi ce chemin. Il s’agit souvent de personnes désespérées après la perte d’un proche, mais aussi de scientifiques. Voilà ce qu’en dit le Père François Brune qui a beaucoup travaillé sur cette question : « Il est vrai que, souvent, les meilleurs résultats ont été obtenus par des gens qui n’avaient pas de compétences particulières. Mais, autour d’eux, les expériences n’ont pas cessé [… ] Souvent même, les essais faits dans un pays ont été repris ailleurs. Donc les vérifications sont multiples » (1).

On sait aujourd’hui grâce aux travaux de l’ingénieur acousticien Hans Otto König (2) qu’il est nécessaire dans ces enregistrements ” d’un bruit de fond aléatoire, comme du “bruit blanc” radiophonique ou bien le son de l’écoulement de l’eau pour que les voix, mais aussi les images, utilisent ce support afin d’ “imprimer” une information.” ” Ce que l’on sait peu [concernant le “bruit blanc”], c’est qu’une partir de ces parasites sont des photons provenant du fameux rayonnement fossile ou “fond diffus cosmologique”. Ces “parasites” sont en fait les résidus de l’immense dégagement d’énergie qui s’opéra 375 000 ans après le big bang, il y a de cela 13,7 milliards d’années… Étonnant de percevoir des défunts dans l’image aléatoire primordiale de la création de l’univers !  Une question vient ici : l’aléatoire du fond diffus cosmologique contient-il les esprits de l’ensemble des défunts passés et futurs, leur conférant ainsi une omniprésence spatiotemporelle ?(3)

 

Des voix qui passent partout

Les expériences de TCI vont révéler des éléments extraordinaires concernant les voix enregistrées : « On sait que les ondes reçues traversent les cages de Faradays, ce ne sont donc pas des ondes électromagnétiques […] Ces ondes se transmettent même à travers le vide. Elles n’ont donc pas, comme nos voix, besoin du support de l’air pour se propager. De même à travers l’eau, la glycérine… Il s’agit chaque fois d’enfermer complètement le magnétophone, non pas seulement le micro.

Ces voix peuvent répondre à des questions posées, soutenir de véritables dialogues, ce qui exclut ici l’hypothèse de simples ondes rémanentes, des vibrations du passé qui seraient encore dans les lieux. Ces voix peuvent répondre à des questions posées par un magnétophone à déclenchement aléatoire, alors que l’opérateur est en train de dormir et ne connaît pas les questions préenregistrées. Ces voix peuvent se produire en l’absence de tout opérateur ». (1)

On peut ajouter que des voix ont été entendues sur des appareils radios non seulement éteints et débranchés, mais dont on avait enlevé les lampes. Une expérience menée en 2002 en Italie par Franco Santi sous contrôle de chercheurs et d’un avocat le confirme.

 

Des exploits sur la bande-son

Plus incroyable, les voix enregistrées peuvent se déplacent sur la même bande-son. Elles peuvent apparaître à un time-code clairement notifié, puis, durant une deuxième écoute, changer d’emplacement. De plus, plusieurs messages peuvent apparaître sur une même bande son, ceux-ci apparaissant en fonction de la vitesse de déroulement. Enfin, des voix peuvent être entendues en faisant défiler la bande-son à l’endroit, puis un autre message peut apparaître en faisant défiler la bande-son à l’envers. Tout cela est impossible à produire avec notre technologie actuelle. Pour le Dr Augusto Beresawkas : « La principale explication pour la manifestation de voix réverses est d’admettre qu’il existe une fluctuation temporelle entre notre réalité et les autres ».

 

Des fréquences impossibles

Des analyses poussées de ces voix enregistrées ont par ailleurs été effectuées. Le premier à l’avoir fait est l’ingénieur brésilien Carlos Eduardo Luz. Il obtient un résultat surprenant : la voix qu’il a analysée émettait à 1428 Hz, alors que la fréquence des voix humaines parlées est d’environ 100 à 150 Hz pour les hommes, 200 à 300 Hz pour les femmes et 300 à 450 Hz pour les enfants. Le seul son approchant est celui de la voix chantée d’un soprano qui peut monter jusqu’à 1046 Hz. Cela reste loin de la fréquence des voix enregistrées ! D’autres tests montrent des voix de défunts montant même à 2000 Hz. Les chercheurs du GREPP sont pour leur part parvenu à un résultat inverse, mais toujours impossible dans le cas de la voix humaine: “Par les expériences répétées de chaque transcommunicateur, nous avons pu remarquer que les sons émis par les entités, appelons les comme ça pour l’exemple, sont dans de très basse fréquences. Donc très peux audibles à l’oreille humaine. Entre 20 et 40 hz en moyenne. 6hz selon les recherches de l’IFRES pour établir un réel contact prolongé.” (4)

 

L’absence de cordes vocales

Plus étrange : à la demande du Professeur Renato Orso, l’Institut Electronique de Turin procède en 1985 à l’analyse de voix enregistrées. Conclusion : les personnes qui parlaient n’avaient pas de cordes vocales ! Ces enregistrements montraient en effet l’absence de fréquence fondamentale, celle qui correspond à toute voix humaine, puisqu’il s’agit du nombre de vibrations qu’ont les cordes vocales en une seconde. Cette fréquence fondamentale ne peut être produite que par de l’air expiré des poumons.

D’autres caractéristiques apparaîtront ultérieurement, notamment un débit de parole la plupart du temps beaucoup plus rapide que le nôtre et un allongement des voyelles. On notera que les messages sont toujours très brefs (pas plus de quelques mots), qu’ils peuvent parfois mélanger plusieurs langues et que, souvent, ils ne respectent pas la syntaxe.

 

Similitudes avec les voix enregistrée lorsque le décédé était encore vivant

Avec une similitude de plus de 90%, les analyses comparatives entre les voix des défunts de leur vivant et les enregistrements de ces mêmes personnes en transcommunication instrumentale laissent apparaître une très haute probabilité qu’il s’agit des mêmes personnes.

Un phénomène acté par Daniele Gullà, ingénieur en électronique et expert en identification de voix pour la cour de justice de Modène en 2004 lors du Congrès International de Vigo (5).

 

Les images de défunts

Il est aussi possible d’obtenir des images des défunts. Le premier à avoir planché sur cette question est l’allemand Klaus Scheiber qui a eu l’idée en 1980 de créer une boucle de rétroaction “optoléctronique” entre une caméra vidéo et un téléviseur hors canal. On peut ainsi voir apparaître peu à peu les visages de défunts ou de lieux de l’au-delà. Ceux-ci se superposent à la “neige” de l’écran.

Les défunts « s’incrustent » aussi (dans tous les sens du terme !) sur des photos de famille, des photos de groupe ou à l’arrière-plan de paysages. Les images de l’Au-Delà sont le plus souvent semblables à des films, tableaux, photographies, illustrations de livres ou revues où apparaissait la personne décédée.

Il semblerait en effet que cela soit une sorte de projection par concentration de pensée venant des défunts et qui se basent sur la vision qu’ils ont d’eux-mêmes sur la terre, d’où le fait que les photographies obtenues peuvent ressembler de près à des images prises de leur vivant, mais avec généralement des petites modifications et, parfois, un arrière-fond différent montrant des paysage et des architectures inconnus.

 

Messages sur ordinateurs

On note également la venue de messages d’outre-tombe sur des ordinateurs, certains des appareils étant parfois totalement déconnectés d’Internet. Dans les années 1990, des messages pouvaient arriver directement sur disquette et ils peuvent aussi apparaître sur des disques durs. Parfois les messages apparaissent sur l’écran ou sont directement imprimés.

 

Messages téléphoniques

De nombreux témoins ont dit avoir reçu des appels téléphoniques lancés par des défunts. Il s’agit dans la majorité des cas d’appels qui sont reçus au sein de la famille, mais pas toujours comme en témoigne le Dr John Lerma qui a travaillé en soins palliatif à l’Hôpital de Houston. Il décrit ainsi cet appel qu’il a reçu de sa patiente Mary Esther dont il avait constaté le décès.

« Quelques heures après sa mort, j’étais au poste des infirmières pour savoir si elles avaient réussi à joindre le fils de Mary lorsque le téléphone se mit à sonner. L’identification de l’appelant indiquait qu’il s’agissait du poste de la chambre 236 [où était Mary Esther]. L’infirmière décrocha le téléphone en se demandant qui pouvait l’appeler de cette chambre. Elle dit : « Puis-je vous être utile ? » Elle pensait qu’Isaac [le fils] était peut-être entré dans la chambre sans qu’elle le voie. Elle écouta pendant un instant et parut tout d’abord confuse, puis effrayée. Elle me tendit le combiné du téléphone et me fit signe d’écouter. En mettant le combiné près de mon oreille, j’entendis une voix lointaine et distincte dire : « Dites à mon fils que je vais bien. Dites à mon fils que je vais bien. » La phrase fut répétée plusieurs fois, puis le téléphone devint muet. L’infirmière dit : « Avez-vous entendu ? Etait-ce Mary Esther ? C’était exactement la voix de Mary Esther. ». Évidemment le personnel soignant s’est tout de suite rendu dans la chambre 236, vide, dans laquelle Mary Esther reposait en état de rigidité cadavérique. Le fils a lui aussi reçu un appel de sa mère durant le trajet pour l’hôpital alors qu’elle était déjà décédée. Là aussi elle lui indiquait qu’elle allait bien. » (6)

Aujourd’hui, de nombreuses personnes affirment avoir reçu des messages de proches défunts sur leurs smartphones.

 

Les messages de la TCI

” Le message central de la transcommunication à travers les époques est en tout cas que ” la mort n’existe pas “, et tourne autour des valeurs écologiques et spirituelles. Par exemple, ce message reçu par H.O. König : “Reconnaissez que nous et vous, nous sommes un, unité de toute vie, les plantes et les animaux en font autant partie. Sans eux, vous n’arriverez plus à exister sur Terre.” Ou encore : “Nous arrivons de votre avenir.” (7)

 

La reproductivité de la TCI

Les expériences par l’intermédiaire de la transcommunication instrumentale ont toutes les caractéristiques de l’expérimentation scientifique, puisqu’elles sont reproductibles et répétitives.

Comme le fait remarquer le chercheur en neurosciences Mario Beauregard : “L’explication de la TCI la plus plausible et respectueuse du principe du rasoir d’Occam (8) est que la conscience et la personnalité des défunts continuent après la mort du corps physique. Cela ne veut pas dire que les images obtenues en TCI constituent des répliques exactes d’individus décédés ou d’édifices se trouvant dans un quelconque plan d’existence. Je pense plutôt que les voix et les images reçues sont le produit d’une transduction d’information (9), qui sont acheminées par l’énergie associée à l’activité mentale des défunts. Si cela est exact, les voix ou les images enregistrées constitueraient le dernier relais dans ce processus de transduction informationnelle.” (10)

Le Père François Brune écrit ainsi sa conviction qu’on a désormais toutes les preuves nécessaires de la survie de l’âme : « Nous sommes donc dans une nouvelle période de l’histoire humaine, où la survie de chacun n’est plus une question de foi, de croyance, d’intuition ou d’opinion, mais de connaissance. Comme il y eut un temps où, déjà, certains savaient que la Terre tournait autour du soleil alors que d’autres l’ignoraient, parce qu’ils étaient mal informés ; de même, aujourd’hui, il y a ceux qui savent que la survie est un fait et ceux qui pensent que ce n’est qu’une hypothèse dont on peut toujours discuter » (11).

 

Alexandra Urfer Jungen

 

  1. Père François Brune, Les morts nous parlent, tome 1, Le Livre de Poche, 2009, p.66
  2. Hans Oto König, Anna Maria Wauters, Nouvelles découvertes sur l’au-delà, TRajectoire, 2016
  3. Romuald Leterrier & Jocelin Morisson, Se souvenir de l’au-delà, Guy Trédaniel éditeur, 2020, p.83 et pp 99-100
  4. http://grepp-paranormal.fr/pve.html
  5. Actas del Primer Congreso Internacional sobre Investigació Actual de la Supervivencia a la Muerte Fisica con Especial Mención à la TranscommunicacióInstrumental, p.49-68
  6. Lerma J., Dans la Lumière, éd. AdA, 2009
  7. Romuald Leterrier & Jocelin Morisson, Se souvenir de l’au-delà, Guy Trédaniel éditeur, 2020, p.84
  8. Il s’agit d’un principe de raisonnement philosophique qui est aussi appelé “principe de simplicité”, “principe d’économie” ou “principe de parcimonie”. Son nom vient du philosophe franciscain Guillaume d’Occam (XIVe siècle). Une formulation moderne de ce principe est que “les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables”.
  9. La transduction est la conversion d’une forme d’information/énergie en une autre forme d’information/énergie.
  10. Dr Mario Beauregard, Un saut quantique de la conscience, pour se libérer enfin de l’idéologie matérialiste, éditions Guy Trédaniel, 2019, p.149
  11. Père François Brune, Les morts nous parlent, tome 1, 2009, Le Livre de Poche, Spiritualité, p. 98

 

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