- Etre à l’écoute et faire preuve de compréhension et de respect. Aider l’enfant à exprimer son vécu sans l’interrompre. Ne pas exprimer son incrédulité par des expressions faciales trop flagrantes, des soupirs ou autres. Les expressions de rejet peuvent avoir de lourdes conséquences, l’enfant pouvant en être littéralement dévasté et le processus d’intégration et d’acceptation de l’expérience en être de ce fait repoussé jusqu’à ce qu’il puisse enfin librement en parler, parfois des dizaines d’années plus tard ! L’impossibilité de communiquer son expérience peut créer un profond traumatisme et beaucoup de souffrance.
- Laisser l’enfant raconter son récit à son rythme. Respecter les temps de silence et les larmes qui peuvent naître lors du récit.
- Garder en tête que l’enfant n’est ni un héros, ni une personne digne d’être enfermée en asile psychiatrique.
- Réaliser que les mots peuvent manquer pour exprimer la complexité de l’expérience vécue. Elle est tellement hors des normes qu’il peut se sentir démuni pour la décrire.
- S’aider du dessin, de l’écriture ou d’autres mediums artistiques pour exprimer l’ineffable et se l’approprier.
- Aider l’enfant à trouver le sens qu’il peut mettre dans cette expérience. L’aider à dire avec ses propres mots ce qu’il en retire. L’aider à trouver la raison pour laquelle il est revenu.
- Accepter les nouvelles conceptions spirituelles de l’enfant qui peuvent être différentes de vos propres convictions spirituelles.
- Accepter que l’enfant puisse s’éloigner de vous en passant d’une relation affective qui était centrée vers ses proches à une compassion beaucoup plus globale et universelle.
- Si possible, trouver un groupe de parole dans lequel votre enfant pourra partager son vécu avec d’autres jeunes ayant eux aussi connu des expériences du même type.
De manière plus globale, voilà ce que le Dr Pim Van Lommel conseille de faire pour aider les expérienceurs, jeunes et adultes, à intégrer leur EMI:
« Tout au long du processus d’acceptation et d’intégration de l’EMI, le soutien de la famille et des amis s’avère essentiel… L’intégration dépend aussi de la réaction du personnel de santé, de sa capacité à offrir une écoute respectueuse et le soutien nécessaire au processus de changement. La réaction sceptique de la plupart des professionnels de santé est source d’extrême frustration pour les rescapés d’EMI. Le processus d’intégration peut être accéléré si la personne apprend qu’elle n’est pas la seule à avoir vécu une telle expérience et que cette expérience porte un nom (EMI). Le contact avec d’autres et la lecture de livres sur les EMI et leur conséquences pour la suite de la vie peuvent aussi être utiles. Ce type de reconnaissance aide à prendre acte de l’expérience, contribue à réduire l’anxiété et rend l’acceptation plus complète et plus rapide. » (1)
Alexandra Urfer Jungen
1. Dr Pim van Lommel, Mort ou pas, les dernières découvertes médicales sur les EMI, InterEditions, 2015, p.57
Pour en savoir plus voir aussi les pages : « Comment apparaît l’enfant qui a vécu une expérience de mort imminente » , « Comment se sent l’enfant qui a vécu une expérience de mort imminente » et “Comment aider l’enfant qui a des capacités extra-sensorielles”
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