D’étonnants résultats médicaux
On sait que l’hypnose, par des suggestions ciblées, peut permettre d’obtenir d’étonnants résultats médicaux, comme par exemple une forte diminution de la douleur et de l’anxiété, ainsi qu’une baisse de la médication et une meilleure guérison des plaies lors de brûlures importantes. (1)
L’hypnose a aussi fait ses preuves chez les personnes souffrant de migraines avec de bons taux de guérisons complètes (2). Elle est également efficace dans les cas de douleurs chroniques comme les maux de dos, la fibromyalgie ou l’arthrite. L’hypnose a même sa place lors d’accouchements : les femmes ont un travail plus court, utilisent moins d’anti-douleurs et accouchent plus souvent de manière spontanée (3).
On a encore utilisé l’hypnose avec succès dans les cas de psoriasis (une inflammation de la peau qui provoque des plaques rougeâtres) avec une disparition à 75%, voire à 100% de la maladie (4), ainsi que dans la chirurgie orthopédique qui a permis de mesurer une amélioration notable de la guérison de fractures grâce à l’hypnose (5). Mais le plus étonnant est sans doute le fait qu’on ait pu obtenir des modifications mesurables du corps grâce à l’hypnose comme dans cette étude menée dans les années 1970. Il s’est en effet avéré que 46% des femmes avaient réussi à augmenter en moyenne la circonférence de leurs seins de 3,7cm à 5,4cm et cela grâce à une travail hypnotique sur 12 semaines. De quoi révolutionner la chirurgie esthétique à l’heure où les implants mammaires montrent leurs faiblesses ! (6)
Changements dans le cerveau
Les recherches ont prouvé que les personnes hypnotisées peuvent véritablement changer la manière dont leur cerveau traite l’information.
Par exemple, on a constaté grâce à une analyse par scanner que le flux sanguin peut augmenter dans la zone du cerveau impliqué dans la vision colorée lorsqu’on incite par hypnose une personne à voir de la couleur sur une image noir/blanc et vice-versa (7). Nous avons donc la capacité de modifier le fonctionnement de notre corps grâce à cette méthode.
Il apparaît en conséquent que l’hypnose, mais aussi la visualisation, nous permettent réellement de mettre en route les capacités d’auto-guérison et d’auto-gestion de notre corps. Des capacités naturelles que nous avons trop souvent l’habitude de mettre en sourdine.
Attention danger !
L’hypnose thérapeutique pratiquée en milieu médical par des praticiens qualifiés a largement fait ses preuves. Cette méthode ne présente aucun danger et n’a aucune contre-indication médicale. Mais il est important d’être très prudent avec l’hypnose pratiquée par des thérapeutes qui ouvrent un cabinet après avoir suivi une courte formation de quelques jours seulement. Ceux-ci n’ont pas le bagage nécessaire pour faire face aux complications qui peuvent apparaître en cours de séance.
Comme l’explique l’anesthésiste Jean-Jacques Charbonier « L’hypnose consiste à faire descendre l’activité électrique corticale du cerveau dans la zone thêta [de 4,5 à 8 Hz, donc avec une activité cérébrale très faible], où la CAC [conscience analytique cérébrale, notre mode de pensée habituel] s’éteint. La CAC est dans ces situations très faible, mais encore présente, de sorte que le sujet hypnotisé pourra à n’importe quel moment de son choix sortir de la séance et reprendre le contrôle de sa conscience s’il juge (ou analyse) que ce qu’il vit ne lui convient plus…
Le but de la TCH (transcommunication hypnotique] n’est pas d’inhiber la CAC pour supprimer les perceptions douloureuses d’une chirurgie. Ici, cette inhibition se fera afin d’activer la CIE [la conscience intuitive extraneuronale] pour rechercher le contact avec celle des défunts… Lorsque j’ai débuté ces ateliers, ma plus grande crainte était que les participants se fassent envahir par des esprits du bas astral entraînant des phénomènes de possession. Pour pallier cet inconvénient rédhibitoire, je me suis entouré des conseils de personnes réputées compétentes dans ce domaine; ceux de médiums que je connais ainsi que ceux de deux prêtres qui ont l’habitude de pratiquer des exorcismes. Tous mes ateliers sont protégés par un protocole de prières adaptées… La prière est donc indispensable pour pratiquer ces séances de TCH. » (8)
Je peux confirmer ce problème de possession pour l’avoir moi-même vécu. Une personne proche de moi se formait comme psychothérapeute et avait suivi des cours d’hypnose thérapeutique. Elle a offert de m’aider en utilisant cette méthode. Mais après un petit moment, j’ai été littéralement observatrice de mon propre corps et une voix très grave (assurément pas la mienne!) est sortie de ma bouche pour nous donner un message personnel. Par chance, cette thérapeute n’a pas paniqué et a pu s’appuyer sur ses connaissances pour me faire revenir pleinement à moi. Autre chance : l’entité qui a pris possession de mon corps ce jour-là était très amicale et ne nous voulait aucun mal. Mais il faut être conscient que ce problème existe et il est important de faire preuve de jugement et de prudence avant d’accepter de suivre une séance d’hypnose.
Alexandra Urfer Jungen
1. Berger MM, Davadant M, Marin C, Wasserfallen JB, Pinget C, Maravic P., Koch N., Raffoul W., Chiolero RL, «Impact of a pain protocol including hypnosis in major burns”, Burns, 2010, 36, 639-646
2. Anderson JAD. Basker MA, Dalton R. « Migraine et hypnothérapie », Int J Clin & Exp Hypnosis, 1975, 23, 48-58
3. Harmon T, Hynan M., Tyre T., « Improved obstetric outcomes using hypnotic analgesia and skill mastery combined with childbirth education », J Consult Clin Psychol, 1990, 58, 525-530
4. Shenefelt PD, « Hypnosis in dermatology », Arch Dermatol, 2000, 136, 393-399
5. Ginandes CS, Rosenthal DI, « Using hypnosis to accelerate the healing of bone fractures : a randomized controlled pilot study », Altern Ther Health Med, 1999, 36, 256-261
6. Willard RD, « Breast enlargement through visual imagery and hypnosis », A, J Clin Hypnosis, 1977, 19, 195-200
7. Kosslyn SM, Thompson WL, Costantini_Ferrando MF,Alpert NM, Spiegel D, « Hypnotic visual illusion alters color processing in the brain », AM J. Psychiatry, 2000, 157, 1279-1284
8. Dr Jean-Jacques Charbonier, La conscience intuitive extraneuronale, Guy Trédaniel éditeur, 2017, p171 et pp174-175
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