« La vision à distance est essentiellement une activité non-analytique consistant à se connecter à son intuition tout en identifiant et isolant les productions du mental. Une séance de vision à distance s’organise en six étapes durant lesquelles l’intuitif se connecte au flux d’informations propres à la cible avant de graduellement ouvrir les « vannes » du flux pour récolter des informations toujours plus fines et sensibles sur celle-ci.«
Etape 1
» Impression générale et grossière sur la nature et les propriétés de la cible, de son gestalt principal.
Lors de cette étape, l’objectif est d’établir le contact avec la cible à l’aide de l’identifiant [série de chiffres aléatoires] qui n’est d’ailleurs plus utilisé au cours des étapes qui suivent. Cet identifiant est le catalyseur pour l’exécution d’un mouvement réflexe, produisant un « idéogramme », que l’intuitif sera amené à décoder afin de décrire les impressions intuitives liées aux différents Gestalts du site, que ce soit en terme de consistance, de formes et de mouvements. »
Etape 2
» Perception sensorielle grossière de la cible, telle que couleurs, luminosité, textures, températures, sons, etc.
Maintenant que le contact avec la cible est établi, cette étape consiste à ressentir intuitivement les sensations émanant du site en termes de toucher, d’ouïe, de goût et d’odorat. Il est également possible de percevoir les couleurs dominantes du site. »
Etape 3
» Perception des qualités dimensionnelles du site s’accompagnant d’une perception sensorielle plus fine du site. Lors de cette étape, l’intuitif réalise ses premiers croquis et dessins.
Capitalisant sur ces deux premières étapes, il est possible de formuer une conception générale et grossière du site, alimentée par les perceptions fragmentées et éparses obtenues jusqu’ici. Comme la bande passante du flux intuitif s’élargit, il y a maintenant la possibilité de ressentir les aspects liés à la dimension du site, tels que sa grandeur, sa surface, sa hauteur ainsi que la distance et la relation entre les différents Gestalts. C’est le moment d’exécuter les premiers croquis afin de mettre sur papier la configuration générale du site, tout en amplifiant le degré d’ouverture à la cible. »
Etape 4
» Perception de plus en plus fine et détaillée de la cible. Émergent des impressions relatives aux propriétés abstraites, intangibles ou conceptuelles de la cible.
La bande passante du signal intuitif étant désormais large et rapide, il est maintenant possible d’interroger les informations subtiles et conceptuelles qui vont au-delà de ce qui est observable, telles que l’ambiance, les émotions ou les éléments fonctionnels et culturels de la cible. Lors de cette étape, l’utilisation d’une « matrice » [huit catégories d’informations posées sur une feuille pour mieux organiser et interroger les éléments parvenant à l’intuitif] permet d’interroger ou d’approfondir les informations qui semblent pertinentes. «
Etape 5
» L’intuitif est en mesure d’ « interroger » les informations afin d’en extraire les éléments les plus pertinents.
Cette étape permet d’interroger, de détailler et de préciser les perceptions intuitives glânées au fil des étapes précédentes ern appliquant une méthode d’interrogation de ces informations. »
Etape 6
« L’intuitif améliore e détaille ses croquis et dessins, voire produit une représentation en trois dimensions de la cible.
Cette dernière étape est essentiellement kinesthésique. L’obectif est de produire une représentation tridimensionnelle du site (en utilisant généralement de la pâte à modeler), ceci autorisant une exploration analytique supplémentaire du site. »
Pour les détails pas-à-pas de chacune de ces étapes, se référer à l’excellent ouvrage de Fabrice Bonvin « La Science de l’intuition, guide pratique de vision à distance ».
Comment fonctionne le cerveau durant la vision à distance ?
» Au fil de ces six étapes, le subconscient est encouragé à communiquer avec le conscient par le biais de ressentis corporels et kinesthésiques, d’ouvrir progressivement les vannes du torrent intuitif et de décoder les informations, tout en utilisant le mental pour hiérarchiser et trier les informations.
L’observation par électroencéphalogramme (EEG) de l’activité cérébrale d’un intuitif en séance de vision à distance montre que l’activité de l’hémisphère droit augmente au fur et à mesure que la séance avance. Ces mesures confirment les comptes rendus des intuitifs affirmant que la connexion au flux intuitif s’intensifie au fil des six étapes du protocole. En fin de séance, l’EEG indique que l’activité cérébrale retourne à la « normale », témoignant de la fatigue mentale de l’intuitif. »
Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, pp 49-50, 130 et 165-166
Retour à la page : « Comment expérimenter la vision à distance«