Règles du microscopique dans le macroscopique

a blurry image of a plane flying in the sky

 

 

Les mondes microscopique et macroscopique

 » Dans les manuels de physique, il existe deux mondes distincts régis par des lois et des formalismes différents : le monde macroscopique – déterministe, prédictif, spatio-temporel, local et causal – et le monde microscopique où règnent l’indétermination, la probabilité, l’acausal et le non-local.

L’introduction du concept de la « réduction du paquet d’ondes » permet d’expliquer comment le monde microscopique cède le pas au monde macroscopique, et ce via un processus de « décohérence ». Ce processus décrit l’acquisition d’informations d’un objet quantique dans son environnement, conduisant à la destruction des états quantiques de superposition. Ainsi, le simple fait de mesurer ou d’éclairer un système quantique suffit à provoquer cette décohérence. » (1)

 

Des fissures entre les mondes

« Depuis plusieurs années, le mur de cloisonnement entre mondes microscopiques et macroscopique se fissure les expériences démontrant des effets quantiques à l’échelle macroscopiques se multiplient. Ainsi, on parle désormais de « biologie quantique » pour décrire des mécanismes quantiques observés dans le monde du vivant, y compris au niveau cellulaire humain. Par exemple, la photosynthèse – ce processus bioénergétique complexe qui permet aux plantes de convertir la lumière du soleil en énergie chimique – pourrait relever du phénomène de l’intrication. Selon des expériences menées à l’Université de Californie, seuls des processus quantiques seraient à même d’expliquer le rendement élevé et l’efficacité parfaite de la photosynthèse.

La cognition, qui rassemble l’ensemble des processus mentaux (mémoire, perception, attention, apprentissage, langage), semble, elle aussi, impliquer des processus quantiques, à tel point qu’une nouvelle discipline est née : la cognition quantique. Ainsi, les biais de raisonnement, le doute, les associations d’idées ou l’incertitude relèveraient de processus quantiques. Pour décrire un processus de décision, les chercheurs en cognition quantique font l’hypothèse d’une superposition de plusieurs opinions dans un état indéfini qui se réduirait à un seul à un moment donné. La conscience traiterait l’information de manière quantique en superposant et en intriquant les idées, les pensées, les opinions pour constituer des réflexions, des raisonnements ou encore des jugements. Ces propriétés quantiques permettraient à nos processus mentaux d’être bien plus performants qu’avec un fonctionnement classique. » (1)

 

Le monde quantique comme fondement

 » La détection récente de processus et d’effets quantiques à l’échelle macroscopique se déployant dans un nombre croissant de domaines amène les physiciens à conclure que les phénomènes macroscopiques dépendent intimement des règles et des lois du monde quantique. En d’autres termes, la physique quantique, c’est la nature de la Nature.  » (1)

 

 

  1. Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, pp 94-95