Les raisons de la possession

 

Qu’est-ce qui facilite la possession ?

La prise abusive et/ou mal préparée de certaines substances comme l’alcool, le haschich, les drogues dures et même certains champignons, ainsi que l’ayahuasca, le peyotl et l’iboga peuvent être de dangereuses portes favorisant la venue d’entités en souffrance ou négatives. Une médiumnité non maîtrisée est aussi la cause la plus courante de cas de possession. Certains rituels religieux ou issus de croyances alternatives montrant un certain fanatisme peuvent également être des moyens utilisés par certaines entités pour pénétrer les vivants.

Comme auparavant son collègue Carl Wickland, la psychologue américaine Edith Fiore, est étonnée par l’ampleur du phénomène de possession : « Depuis que j’ai pris conscience du phénomène de la possession, je me suis rendue compte qu’au moins 70% de mes patients étaient possédés, ce qui expliquait leur mal-être psychique » (1).

 

Pourquoi un esprit investit un corps ?

La psychologue constate qu’il est rare d’avoir affaire à des possessions complètes où la personnalité d’origine a totalement disparu. Les esprits possessifs sont en général en souffrance. Ils ont refusé de passer de notre monde à celui des esprits par peur (notamment peur de l’enfer ou de l’inconnu), par attachement à un lieu, par addiction (nourriture, cigarette, drogue, sexe, etc.), par désir d’aider une personne (le plus souvent un proche), par désir de vengeance ou d’achever un travail ou simplement parce qu’ils n’avaient pas réalisé qu’ils étaient morts. Ces esprits restent bloqués dans l’état mental qui était le leur au moment du décès, même s’ils sont morts depuis longtemps. Edith Fiore s’est aperçue que rien ne pouvait leur apporter de satisfaction et ils restaient souvent frustrés et désorientés de leur état mi-morts, mi-vivants.

 

Comment procéder à une dépossession ?

Pour aider certains patients, la psychologue a fini par tenter des dépossessions qui s’avérèrent efficaces à sa plus grande surprise. « Ces patients virent leurs problèmes disparaître totalement, alors qu’ils en avaient parfois souffert des années durant. Certains d’entre eux, particulièrement sensitifs, m’ont signalé avoir vu, durant l’hypnose, ces entités qui les quittaient, parfois en étant guidées vers le monde spirituel par des proches également décédés. »

Face aux défunts qui refusent de quitter le corps du vivant, elle imagine même une méthode fort simple pour les convaincre : elle place un miroir devant son patient, montrant ainsi que le visage qui se reflète n’est pas celui de l’âme possessive. Edith Fiore fait aussi beaucoup appel aux proches défunts de l’esprit possessif et à celle d’êtres positifs pour l’aider à faire partir l’entité qui a pris place dans le corps d’un vivant.

Cette méthode de dépossession par le dialogue avec l’âme possessive se révèle efficace, puisque celle-ci décide de partir d’elle-même en comprenant que son état de désincarné ne lui permet plus d’agir dans ce monde et qu’il a une nouvelle vie qui l’attend ailleurs. D’autres techniques font appel à des petites décharges électriques pour déloger l’âme possessive, mais dans ce cas-là, il y a toujours le risque qu’elle cherche à entrer dans un autre corps par manque de compréhension de sa situation.

 

L’échange donnant-donnant

On peut enfin dire que certains cas de possession peuvent s’avérer des plus positifs avec un échange donnant-donnant d’âme à âme. Comme l’a fait remarquer le psychiatre Carl Wickland: « Il y a une loi spirituelle par laquelle les esprits peuvent contrôler les mortels. Quand cette loi est correctement utilisée, il en résulte une communion spirituelle plus élevée ».(2)

Alexandra Urfer Jungen

 

  1. Edith Fiore, Les esprits possessifs, éditions Exergue, 7e édition 2017, p.2
  2. Carl Wickland, Trente ans parmi les morts, un psychiatre et sa femme aident les âmes en peine, Edition Exergue, 2012, p.342

 

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