La vision à distance

 

Qu’est-ce que la vision à distance ?

Le terme “Remote Viewing” (“Vision à distance” en français) a été inventé par Ingo Swann le 8 décembre 1971 alors qu’on lui demandait de décrire les conditions météorologiques de villes éloignées. 

La vision à distance (appelée certaines fois clairvoyance) est la faculté de percevoir par la seule capacité de l’esprit des informations concernant des lieux, des objets ou des événements géographiquement éloignés. Certains mettent également la psychométrie (qui consiste à connaître l’histoire d’un objet et de son propriétaire rien qu’en le touchant) dans cette catégorie.

Ces perceptions peuvent se présenter non seulement visuellement et auditivement, mais mettre en route des sens moins courant comme le goût, l’odorat et le toucher. Durant les études menées par le Stanford Research Institute (SRI) entre 1976 et 1986, ” les scientifiques se sont aperçus que les perceptions intuitives remontées à la surface de la conscience sont parcellaires, fragmentées, s’exprimant sous la forme de ressentis, d’émotions, d’impressions de formes ou de couleurs.” (1)

Le viewer a donc une expérience globale dans laquelle il peut être pleinement immergé. On peut encore ajouter que, contrairement à la télépathie, il n’y a pas d’émetteur pour envoyer les informations dans le cas de la vision à distance.

 

Un processus quantique de type créatif

” La vision à distance procède manifestement d’un mécanisme faisant appel à une forme de perception extrasensorielle, une faculté non locale. La référence à la non-localité suggère une parenté avec la mécanique quantique. “

“ Si la vision à distance s’appuie sur des protocoles validés scientifiquement, la pratique relève essentiellement d’un processus créatif, voire artistique. Le mental s’affaire à déduire, classer, trier, hiérarchise mais il est incapable de créer. L’acte de créer, la capacité à générer de la nouveauté est la signature de l’intuition. “C’est avec la logique que nous prouvons et avec l’intuition que nous trouvons” affirmait le mathématicien Henri Poincaré. ” (1)  

 

Une capacité utilisée dans les milieux professionnels

Cette capacité est sans doute l’une des plus documentée et a été la plus utilisée. Elle a fait (et continue sans doute de faire) les beaux jours des services secrets des grandes puissances. C’est même le sujet d’un film : « Les chèvres du Pentagone » avec Georges Clooney.

Mais la vision à distance est aussi utilisée avec succès pour effectuer des découvertes archéologiques, pour la prospection de ressources énergétiques, pour la recherche de personnes disparues et même pour des conseils en entreprise. En effet “La vision à distance est particulièrement indiquée pour décrire des événements, des individus ou des artefacts. Elle est également adaptée à la prise de décision, en particulier en situation de choix binaire (“oui/non”). Par contre, elle n’est pas recommandée pour recouvrer des chiffres, des numéros ou des mots, lesquels se traduisent difficilement sous forme de ressentis. (2) Quant aux éléments plus abstraits tels que les concepts ou les idées, ils ne s’objectivent généralement pas avec un niveau élevé de détail, la perception demeurant grossière.” (1)

 

Alexandra Urfer Jungen

 

  1. Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, pp 51-53 et 86
  2. L’explication est de nature neurophysiologique. La gestion cérébrale des chiffres, des nombres et des noms est le fait de l’hémisphère gauche du cerveau, celui-là même à l’origine du bruit mental (imagination, déduction, souvenir) brouillant le signal intuitif.

 

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