Les expériences scientifiques concernant la vision à distance

 

Joseph Mc Moneagle

Projetons-nous dans les années 1970, en pleine Guerre Froide: Joseph/Joe Mc Moneagle (l’un des « remote-viewers » les plus connus) est l’un des premiers officiers engagés en 1977 sur le projet « Stargate » mis sur pied par la CIA, le Defense Intelligence Agency (DIA) et la Marine américaine pour espionner à distance des cibles qui ne pouvaient pas être atteintes directement. Il donne ainsi des renseignements essentiels sur la prise d’otage de l’ambassade des États-Unis à Téhéran en juillet 1978. En 1979, avec pour seule indication la latitude et la longitude d’un lieu, il parvient à décrire avec exactitude un nouveau sous-marin soviétique de taille monumentale.

Deux ans plus tard, en 1981, Joseph Mc Moneagle donne de précieuses indications qui permettent de délivrer le général de l’armée américaine James Dozier enlevé par le groupe terroriste italien les Brigades Rouges. Joe McMonaegle reçut la Légion du Mérite à sa retraite. Cette récompense est offerte uniquement à des membres des forces armées ayant rendu des services importants à la Patrie.

 

Le projet Stargate

Grâce à la déclassification de certains documents militaires, on sait aujourd’hui que le Dr Hal Puthoff de la Stanford University a effectué des recherches pour le compte de la CIA, lui aussi dans le cadre du fameux projet « Stargate ». Les sujets étaient invités à retrouver des lieux précis sur une carte. C’est ainsi qu’un brillant participant, Pat Price, réussit à donner des dessins détaillés d’un important site de missiles soviétiques caché au fin fond du pays (1).

Un autre “viewer”, Gary Landford, aura même les honneurs de l’ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter pour avoir fait une description exacte du lieu du crash d’un Tupolev 22, un avion russe, dans la forêt Zaïre (en Afrique) en mai 1978. Non seulement la position géographique était exacte à 1,5 kilomètres près, mais la vision de la queue de l’avion émergeant seule des eaux du fleuve était tout à fait correcte. Jimmy Carter en sera tellement impressionné qu’il fera mention de cet événement comme faisant partie des plus marquants de son mandat présidentiel. A noter que les soviétiques avaient eux aussi leurs spécialistes de la vision à distance.

En chiffres, le programme de recherche sur la vision à distance représente un investissement de 20 millions de US dollars, vingt-trois années de recherche et de développement ainsi qu’une quarantaine de collaborateurs (intuitifs, moniteurs, analystes) engagés dans une aventure absolument unique dans l’Histoire.” (2)

 

Analyse de résultats

Les recherches menées par la Stanford Research Institute aux Etats-Unis avec des financements de la CIA, puis de la DIA (Defense Intelligence Agency) sont parmi les plus importantes dans le domaine. En 1989, le Congrès américain demanda une analyse sur l’efficacité du programme de vision à distance de la DIA. La statisticienne Jessica Utts conclut qu’il y avait une probabilité de une chance sur 612’000’000’000’000 que les résultats positifs obtenus soient dûs au hasard.

On peut aussi noter que les résultats restent positifs, même lorsque le sujet est enfermé dans une cage de Faraday (donc il n’y a pas de radiations électromagnétiques) et même à l’intérieur de sous-marins à 170 mètres de profondeur, ce qui rend dans ce cas impossible la communication très basses fréquences. Il faut relever que des petites erreurs peuvent apparaître durant la vision à distance. Les inversions gauche-droite sont ainsi très courantes.

Mélangeant sans doute plusieurs capacités extra-sensorielles, l’expérience sous contrôle d’un huissier menée en 2013 à Genève avec Nicolas Fraisse par Sylvie Déthiollaz et Claude Charles Fourrier a pour sa part explosé toutes les statistiques dans le domaine. Dans cette expérience, Nicolas Fraisse se trouvait devant une image enfermée dans une enveloppe cachetée. Il devait deviner de laquelle il s’agissait dans une série de quatre images. L’expérience a été menée 100 fois de suite en cinq rencontres. Nicolas Fraisse a obtenu l’incroyable résultat de 79 réponses justes sur 100, soit une probabilité de 1 sur 69 milliards de milliards que ce résultat soit dû au hasard. (3)

 

Les usages non-militaires de la vision à distance

A la fin du 19ème siècle, les théosophes Charles Leadbeater et Annie Besant ont souhaité découvrir quelle était la structure de l’atome grâce à la vision à distance. Cent ans plus tard, leurs études ont été analysées par le physicien Stephen Phillips: “Ces observations se sont avérées compatibles avec les faits de la physique nucléaire et avec le modèle des quarks, pour peu qu’on rejette leur prétention à avoir observé les atomes. Leur vision d’une force liant entre eux les constituants fondamentaux de la matière semble en accord avec la théorie des cordes. Leur description de ces particules de base montre d’étonnantes similitudes avec des postulats de base de la théorie des super-cordes.” (4)

Ingo Swann a pour sa part pu décrire avec exactitude la planète Jupiter avant que la sonde Pioneer 10 en prenne des photographies six ans plus tard. Il a ainsi révélé la présence d’anneaux autour de la planète alors qu’il n’y avait à l’époque aucune preuve de leur présence. (5)

L’athlète et entrepreneur canadien Greg Kolodziejzyk a eu l’idée d’utiliser la vision à distance (mixée avec la voyance) pour gagner de l’argent sur les marchés financiers. Résultat: 53% de ses 5677 essais ont prédit correctement les comportement futurs de la bourse. Il a par ailleurs remarqué que plus il avait confiance dans ses impressions et plus les résultats étaient élevés jusqu’à atteindre 78% de réussite. (6)

Aujourd’hui, la vision à distance est aussi utilisé pour la recherche archéologique. Le groupe Möbius spécialisé dans ce domaine a ainsi obtenu des résultats spectaculaire en se centrant sur la ville égyptienne d’Alexandrie. Grâce à la vision à distance, ils ont découvert le palais de Marc Antoine, celui de Cléopâtre, la ville de Marea et les ruines du phare d’Alexandrie.(7)

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. H.E. Puthoff, “CIA – Initiated Remote Viewing Program at Stanford Research Institute”, Journal of Scientific Exploration, 10, n°1, 1996, pp 63-76; R.Targ “A perceptual Channel for Information Transfer over Kilometer Distances: Historical Perspectives and recent Research”, Proceedings of the IEEE, 64, n°3, 1976, pp 329-354
2. Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, p. 57
3. Sylvie Déthiollaz, Claude Charles Fourrier, Voyage au confins de la conscience, dix années d’exploration scientifique des sorties hors du corps, le cas Nicolas Fraisse, Guy Trédaniel éditeur, 2016, pp 143-184
4. Phillips SM, Extra-Sensory Perception of Quarks, Wheaton, IL: Quest Books, 1980; Phillips SM, “Extrasensory perception of subatomic particles I. Historical evidence”, Journal of Scientific Exploration, 9 (4), 1995, pp489-525
5. R. Targ, The Reality of ESP, Quest Books, 2012
6. Greg Kolodziejzyk, 2012, http//www.remote-viewing.com/, accessed March 30, 2012
7. S.A. Schwartz, Le projet Alexandrie, Sand, 1985; S.A. Schwartz, Opening to the Infinite: The Art and Science of Nonlocal Awareness, Nemoseen Media, 2007.

 

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