Les études d’Hélène Wambach : répartition des classes sociales

 

Le Dr Hélène Wambach (décédée en 1986) était une psychologue clinicienne et professeur de psychologie diplômée de l’Université de Chicago et de l’Université de l’État de Louisiane. Elle a fait d’importantes recherches sur la réincarnation par l’intermédiaire de l’hypnose régressive dans les années 1970-1980. L’étude dont il est question ici rassemblait 1088 fiches rédigées par les sujets peu après leur éveil d’hypnose régressive. Elle s’est demandée si la répartition des classes sociales durant les souvenirs de vies antérieures correspondait aux données historiques.

 

Une répartition cohérente des classes sociales

« Je me demandais s’il y aurait beaucoup de gens riches ou célèbres dans les témoignages de mes sujets. On objecte fréquemment aux remémorations de vies antérieures que tout le monde semble avoir été Cléopâtre ou un grand prêtre égyptien. L’argument résisterait-il à une quête portant comme la mienne sur plus de mille cas ?…

Une fois additionnés les chiffres de la répartition des sujets dans les différentes classes sociales à chaque époque et ces chiffres reportés sur un graphique, il s’est dégagé un modèle sans équivoque. Les classes supérieures ne sont représentées que par un pourcentage très faible – moins de 10% de la population, quelle que soit l’époque considérée. Cette courbe atteint son maximum (9,4%) au XVIIIe siècle mais je me suis rendue compte que c’est vraisemblablement une erreur de ma part. J’ai mis dans cette classe les sujets qui disaient s’habiller de velours et de satin et utilisaient des ustensiles ménagers de belle qualité. Or, en approfondissant l’enquête, j’ai découvert que nombre de ces sujets luxueusement vêtus, qui mangeaient dans du métal précieux ou de la porcelaine, habitaient en réalité une maison tout à fait modeste. C’est à croire qu’on mettait un point d’honneur, au XVIIIe siècle, à s’habiller le plus élégamment possible, même avec un revenu médiocre.

Le nombre de régressions vécues dans les classes moyennes varie selon les époques. Je suppose que c’est lié au fait que le nombre d’artisans ou d’ouvriers d’une société dépend de son niveau de civilisation. Les sociétés n’ont atteint qu’à de rares périodes un développement tel qu’elles pouvaient se permettre d’avoir, entre les gouvernants (classes supérieures) et les gouvernés (classes inférieures, un troisième groupe qui produisait toutes sortes d’objets manufacturés et en détenait le négoce. »…

 

Prédominance des classes défavorisées

« Quelle que soit la période considérée, les classes défavorisées représentent entre 60 et 70% des vies « retrouvées ». S’il s’agit de fantasmes, quel triste manque d’imagination ! La majorité des sujets s’est vue portant de grossiers vêtements tissés à la maison, habitant des huttes sans confort, et mangeant avec leurs doigts dans des bols des céréales sans goût. Quelques-uns même menaient une vie très primitive : ils ramassaient leur nourriture ou étaient des chasseurs nomades. A ces quelques exceptions près, les sujets qui ont régressé dans les basses classes travaillaient la terre, quelle que soit l’époque ou la région où ils se trouvaient.

En résumé, la principale occupation de la majorité de mes sujets consistait à produire de la nourriture pour eux et pour les autres. Encore une fois, dans l’hypothèse de fantasmes, pourquoi choisiraient-il de se souvenir de corvées aussi pénibles ? »

 

Les classes privilégiées

« Aucun de mes sujets n’a rapporté une vie en tant que personnage historique. Sans doute, si cela leur était arrivé, se seraient-ils sentis trop mal à l’aise pour en faire part. Mes fiches indiquent plusieurs vies de grand-prêtre en Egypte et une seule en tant que Pharaon, mais cela ne constitue qu’un pourcentage minime de l’ensemble.

Les 7% des gens qui ont rapporté une vie dans les classes dirigeantes ne l’ont pas trouvée particulièrement plaisante. Les fiches de ces vies, bien souvent, portent un commentaire comme celui-ci : « C’était une vie difficile parce que j’avais beaucoup de responsabilités. J’étais content de sortir de ce corps-là .

En fait, quelques-unes des vies les plus heureuses appartenaient à des paysans ou à des primitifs. »

 

Tiré de l’ouvrage: Helen Wambach, Revivre le passé, Sous hypnose, mille cas de retour dans les vies antérieures, Robert Laffont, 1976, pp 143-146

 

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