Le VSCD durant le sommeil

 

L’enquête scientifique internationale “Investigation de la phénoménologie et de l’impact des vécus subjectifs de contact avec un défunt (VSCD) spontanés et directs” menée de février 2018 à janvier 2020 a montré que 62% des personnes ayant vécu un VSCD l’ont eu pendant leur sommeil.

 

Il existe trois types de VSCD pendant le sommeil

  1. Les contacts qui se produisent pendant que les récepteurs dorment, mais qu’ils distinguent très nettement d’un rêve ordinaire
  2. Les contacts qui surviennent lors de l’endormissement, pendant ce que les scientifiques appellent un état hypnagogique, ou au réveil, dans un état hypnopompique.
  3. Les contacts qui réveillent les récepteurs. Une fois réveillés, leur expérience s’inscrit dans l’une des autres catégories : VSCD de ressenti d’une présence, tactile, visuel, auditif, ou olfactif. 52% de nos sondés ont été réveillés par le VSCD.

Les sondés étaient-ils profondément endormis ou sur le point de s’endormir ou de se réveiller lorsque le VSCD s’est produit ?

  • Profondément endormi : 61%
  • Sur le point de s’endormir : 10%
  • Sur le point de se réveiller : 18%
  • Incertains : 11%

Plus en détails :

  • Le VSCD m’a réveillé : 52%
  • Le VSCD s’est produit pendant que je dormais : 37%
  • Incertain : 12%

Les contacts pendant le sommeil sont qualifiés par les récepteurs comme étant complètement différents d’un rêve ordinaire. Ils auraient donc les mêmes caractéristiques que les VSCD en état d’éveil. Ces contacts sont nets, cohérents, mémorables et ressentis comme réels et ne revêtent pas le caractère complexe, symbolique et fragmenté des rêves, qui sont d’ailleurs vite oubliés au réveil. Bien que les récepteurs ne puissent souvent pas dire s’ils étaient réveillés ou non pendant l’expérience, ils précisent systématiquement que le VSCD était bien plus réel qu’un rêve.” (1)

Comme l’explique la théologienne Lytta Basset : est-ce que ce sont “de simples “rêves de désirs” servant de compensation face à une réalité insupportable ? Non, parce que l’affect premier dans ces rêves-là et au réveil, est un puissant sentiment de réalité. Quand le bien-être et la joie perdurent le lendemain, le rêve est bel et bien devenu réalité.” (2)

 

Témoignage

Yvon Chevalier fait un témoignage caractéristique de VSCD dans l’ouvrage Nos vies oubliées de Pascale Lafargue :

Nous nous demandions si ma belle-mère, appelée affectueusement Mémé, était heureuse de l’autre côté. Nous n’avions jamais cherché à établir de contact. Dimanche soir cinq novembre, Agnès, ma fille, juste dans la phase qui précède le sommeil, c’est-à-dire consciente, voit sa Mémé debout à côté de son lit. Stupéfaction! Elle garde son calme et sans ouvrir les yeux lui demande télépathiquement, si c’est bien elle, qu’elle lui caresse les cheveux. Ce qu’elle fit au grand étonnement de ma fille. Agnès lui demande si Pépé (son mari) est avec elle. Elle répond “non”. Mais au même instant, Agnès le voit de l’autre côté du lit… Dans les mois qui suivirent, d’autres manifestations concrètes allaient se produire. Elles prouvent que les défunts sont très près de nous. La chaîne stéréo qui s’allume à plusieurs reprises toute seule et nous réveille en musique, cela a de quoi nous surprendre. Tout aussi insolite, un cadre appuyé au fond d’une vitrine, avec la photo des défunts, qui tombe pendant quatre mois et ce jusqu’à trois ou quatre fois en une matinée.” (3)

La spécialiste jungienne de l’interprétation des rêves Christiane Riedel rapporte son expérience à la suite de la mort de sa mère quand elle avait 16 ans. ” Ma mère avait eu un cancer du cerveau et avait été opérée. Mais la tumeur avait gravement touché le cerveau et le chirurgien fut obligé de nettoyer très profondément. Après l’opération, ma mère, revenue à la maison, perdit le mouvement et la parole. Paralysée, muette, elle décédé trois mois plus tard. Peu après, une nuit, je rêvai : j’étais dans une chambre que je ne connaissais pas. Je voyais ma mère allongée dans un lit, sous les draps. Je pleurais. Et puis… à mon immense stupéfaction… je vis ma mère… bouger. Elle s’assit dans le lit. Complètement perturbée, je me dis : “Ce n’est pas possible : primo, ma mère était paralysée, donc elle ne peut pas bouger; secundo, elle est morte, donc elle peut encore moins bouger.” Ahurie, je vis alors ma mère poser ses pieds par terre, se lever et se mettre à marcher. Je raisonnai à nouveau : “Ce n’est pas possible.” Sidérée, je la vis venir vers moi en riant, et, m’ouvrant tout grand les bras, elle me dit joyeusement : “Mais Christiane, je suis vivante, je suis vivante !” Je me suis réveillée, remplie de bonheur. Depuis, la vie après la mort est devenue pour moi une évidence. Que les défunts puissent venir dans les rêves parler aux vivants, eh bien, mon rêve n’en est qu’un exemple parmi une multitude !” (4) 

 

Pour la petite histoire, Carl Gustav Jung a lui aussi vécu un VSCD sous forme de rêve. “Six semaines après son décès, mon père m’apparut en rêve… c’était une expérience inoubliable qui me força pour la première fois à m’interroger sur la vie après la mort.” (5)

 

1. Evelyn Elsaesser, Contacts spontanés avec un défunt, une enquête scientifique atteste de la réalité des VSCD, Editions Exergue, 2021, pp 62-65
2. Lytta Basset, Cet Au-delà qui nous fait signe, Albin Michel, 2022, p. 143
3. Pascale Lafargue, Nos vie oubliées, JMG éditions, 1999, p.162
4. Romuald Leterrier & Jocelin Morisson, Se souvenir de l’au-delà, Guy Trédaniel éditeur, 2020, pp. 125-126
5. Cité par B. et J. Guggenheim, Bill et Judy Guggenheim, Des Nouvelles de l’Au-delà, Exergue, 1995, p.141

 

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