Pourcentage de la population touchée par le phénomène
Selon l’étude de M. Romme et de ses collègues, 1/3 de la population a déjà vécu des manifestations auditives sous forme de voix, musique et sons divers sans avoir été pour autant voir un psychiatre et sans que cela sous-entende une schizophrénie. (1). Entre 4% et 13% de la population entend pour sa part régulièrement des voix.
Par ailleurs, certains chiffres européens indiquent qu’en moyenne un quart des personnes ayant perdu un proche signalent un contact direct avec cette personne décédée.
D’autres études indiquent des chiffres encore plus impressionnants : « entre 50 et 75% des personnes qui ont perdu un être cher auront une communication post mortem avec leur disparu. Une fois de plus, et cela par manque de compréhension, la communauté médicale et scientifique considère l’échange post mortem comme une hallucination produite par le chagrin et le stress de la perte. Notre équipe de recherches de Seattle [équipe du Dr Melvin Morse] a été la première à documenter, et aussi à suggérer que ces expériences sont totalement normales, principalement à cause de leur ressemblance avec les expériences aux frontières de la mort. Si les gens peuvent quitter leur corps et partir quelque part après leur décès, il semble crédible qu’ils puissent aussi nous rendre visite après. » (2)
Les enfants sont particulièrement susceptibles de percevoir des êtres invisibles et plus encore ceux ayant vécu une expérience de mort imminente. Comme l’explique la médium française Patricia Darré: « On sait que les enfants, depuis leur naissance jusqu’à l’âge approximatif de sept ans, ont cette capacité de voir les fantômes. Après, en général, ils ne les voient plus et oublient ce qu’ils ont vu. Combien de fois des parents inquiets sont-ils venus à moi pour me dire que leurs petits voyaient « quelque chose », et ont appris par la suite, par leurs propres parents, qu’eux aussi avaient vu la même chose au même âge sans en avoir aucun souvenir ! » (3)
On notera enfin qu’un sondage Gallup réalisé en 1990 auprès de la population américaine a révélé que 14% des sondés affirmaient avoir été dans une « maison hantée ». Un autre sondage du même institut en 1984 avait montré que 40% des sondés affirmaient avoir eu « un contact avec des décédés ».
Animaux médiums
Il semblerait que même les animaux possèdent des perceptions développées dans ce domaine. Comme en a par exemple témoigné une jeune veuve, après avoir entendu un jour trois petits coups de sonnette comme avait l’habitude de le faire son mari défunt : « Ces trois coups de sonnette m’ont fait tressaillir, car c’était la façon dont mon mari annonçait son arrivée. Il sonnait toujours de cette façon pour me faire comprendre que c’était lui. J’ai ouvert le cœur battant, mais il n’y avait personne. Notre chien Grog s’est alors mis à tournoyer en aboyant comme il le faisait quand mon mari arrivait. Il a fait ça de la porte d’entrée jusque dans notre chambre, où mon mari déposait ses affaires quand il arrivait. Il tournait et sautait autour d’une silhouette invisible que lui seul voyait » (4).
J’ai pour ma part pu observer à de nombreuses reprises mes chats et mes chiens en interactions avec des entités invisibles.
Médiumnité et traumas
Pour terminer, il semblerait également que la médiumnité puisse apparaître suite à des sévices. La médium Eileen Garrett, orpheline élevée depuis bébé par une tante abusive a décrit comment elle a développé à l’âge de quatre ans des facultés dites paranormales : « Je pense que l’état de transe est une partie de l’explication sur la manière dont j’ai développé mes facultés psychiques. J’ai commencé à comprendre comment la douleur et la souffrance de mes premiers jours m’avaient fait me retirer du monde matériel. Je me retirais de ce monde à tel point que même si je voyais les lèvres de ma tante s’agiter lorsqu’elle me violentait, pas un mot de ce qu’elle pouvait dire ne pénétrait mes oreilles. Je me souviens que lorsque la douleur ou la peur devenaient insupportables, je pouvais rentrer à l’intérieur de moi et je devenais alors toute engourdie, je ne sentais plus la douleur. J’avais inconsciemment développé une technique d’évasion afin d’éviter la souffrance. Je pense aujourd’hui comprendre comment ce processus a ouvert la voie pour le développement des états de transe médiumnique. » (5)
Alexandra Urfer Jungen
1. Romme M. et al. , « Coping with hearing voices. An emancipatory approach”, British Journal of Psychiatry, vol. 161, 1992
2. Dr Melvin Morse, La divine connexion, Le Jardin des Livres, 2002, p. 109
3. Patricia Darré, Il y a quelqu’un dans la maison, J’ai Lu, 2018, p.66
4. Dr Jean-Jacques Charbonier, La Conscience intuitive extraneuronale, Guy Trédaniel éditeur, 2017, p.116
5. Eilen Garrett, Adventures in the supernormal, 2002, pp.90-91
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