Ce que l’on peut conclure sur les phénomènes particuliers autour de la mort

 

 

Les dénominateurs communs

Ce que l’on peut conclure des recherches sur les phénomènes particuliers autour de la mort, « c’est la grande fragilité de ces phénomènes si on les aborde isolément ; n’importe quel récit individuel d’EMI, de VSCD, d’EFV, etc. peut être remis en question, point par point, par des critiques. Mais que se passe-t-il quand on cumule ces témoignages, en faisant ressortir leurs dénominateurs communs, leurs récurrences, leurs redondances, quand on adopte une vision globale et transversale de ces phénomènes, quand on croise ces récits les uns avec les autres ? Il en résulte un puissant faisceau d’arguments qui, peu à peu, donne un aperçu plus clair de la situation : ces expériences, pourtant si diverses dans leur contenu et dans leur mode de survenue, sont alors perçues comme se chevauchant, se complétant et se validant mutuellement. “(1)

 

Cohérence également avec les souvenirs de vie antérieures

Olivier Chambon et William Belvie rejoignent totalement Christophe Fauré: « Parfois les enfants gardent une mémoire de ce qui s’est passé entre les vies. Et là, ça corrobore à la fois ce qui est dit dans les NDE [EMI] et aussi dans les ADC [VSCD]. Cela corrobore ce qui est dit dans les NDE [EMI] d’une part, puisqu’ils se rappellent que juste après leur mort violente de la vie précédente, ils sont restés près du corps, se sont élevés et parlent d’une lumière et d’êtres du monde céleste qui sont venus les accueillir. Ce cheminement est aussi relaté par les défunts dans certaines ADC [VSCD]et ce degré de cohérence entre tous ces phénomènes (vies antérieures, NDE [EMI], ADC [VSCD]…) est impressionnant. En tous cas, de l’observation des différents péri-mortels émerge une image cohérente. C’est comme la métaphore de l’éléphant qui, vu sous différents angles, donne l’impression qu’on observe un animal différent à chaque fois, entre celui qui observe la queue, les oreilles ou les défenses. Mais, ici, on fait le lien entre les différentes parties de l’animal et on s’aperçoit qu’on observe bien la même chose, mais vue sous différents angles. C’est cela qui fait la force de ces témoignages. Certes, on peut dire que scientifiquement, il peut y avoir des faiblesses méthodologiques dans chacune des observations de phénomènes périmortels, mais considéré collectivement, l’ensemble de ces observations donne une drôle de force à ces phénomènes ! C’est une vraie synergie. » (2)

 

L’authenticité des expériences de mort imminente

Sur la base des données recueillies dans les récits d’EMI, et après vérification des informations communiquées par les personnes qui ont vécu cette expérience, étant attesté qu’au moment de l’EMI le cerveau était dans un état de fonctionnement altéré ou inexistant, et prenant en considération les objections que ces expériences soulèvent, il apparaît que la conscience peut exister en dehors de toute activité cérébrale. Il ressort des EMI que la conscience existe en dehors du corps physique et qu’elle fonctionne de façon autonome et indépendante, en conservant l’intégralité de ses capacités de perception et de pensée. Elle peut par ailleurs avoir accès à des dimensions transcendantales, par-delà notre dimension humaine où la conscience (notamment celle de proches décédés) continuent à se manifester et perdure après la mort physique. Les EMI révèlent les premières étapes du cheminement de la conscience après celle-ci. Enfin, telle qu’elle est perçue lors des EMI, la conscience représente l’essence même de tout être vivant.“(1)

 

L’authenticité des vécus subjectifs de contact avec un défunt

Sur la base des données recueillies dans les récits des VSCD, et après vérification des informations communiquées par les personnes qui ont vécu cette expérience, étant attesté que ces personnes étaient en parfaite santé physique et psychique, il apparaît que ce sont d’authentiques manifestations de personnes décédées, que ce soit auprès de proches en deuil, pas encore en deuil (VSCD au moment du décès) ou de gens n’ayant pas de lien avec elles.

La conscience des personnes décédées semble continuer à exister dans d’autres dimensions que la dimension terrestre, en dehors du corps physique et après la mort de celui-ci, de façon autonome et indépendante de ce corps et en conservant l’intégralité de ses capacités de perception et de pensée. Les VSCD montrent que les personnes décédées ont la capacité de communiquer et d’interagir avec des vivants.“(1)

 

L’authenticité des expériences de fin de vie

Sur la base des données recueillies dans les récits d’EFV, et après vérification des informations communiquées par les personnes qui ont vécu cette expérience, étant attesté que celles-ci étaient lucides, sans altération majeure de leur conscience du moment de l’EFV, il apparaît que ce sont d’authentiques expériences de personnes parvenues au seuil de la mort. Elles attestent de la rencontre avec des proches décédés, ainsi que de la perception de dimensions transcendantales, par-delà la dimension terrestre, où la personne en fin de vie s’apprête à se rendre et où elle est accueillie. Comme les VSCD, les EFV démontrent que la conscience des personnes décédées persiste après leur mort physique et qu’il leur est possible de communiquer et d’interagir avec des vivants.” (1)

 

L’authenticité des souvenirs d’une vie antérieure

Sur la base des données recueillies dans les récits de jeunes enfants relatant des souvenirs d’une vie antérieure, après vérification des informations fournies par ces enfants (closed cases), il  apparaît qu’il s’agit d’authentiques souvenirs d’une existence passée. Par ailleurs, certains enfants font part de souvenirs d’entre deux vies ; ces récits recoupent ceux des personnes ayant fait une EMI. Les souvenirs d’une vie antérieure attestent d’une continuité de la conscience après la mort physique et du retour de cette conscience dans un autre corps.” (1)

 

Les expériences de mort partagées

Autant une personne faisant une EMI, un VSCD, une EFV ou relatant des souvenirs de vie antérieure peut faire preuve de subjectivité avec une multitude de biais pouvant compromettre l’authenticité ou la crédibilité de son expérience, autant les expériences partagées sont d’une autre nature. Elles impliquent plusieurs personnes en bonne santé physique et psychique vivant en même temps la même expérience.  

Les EMI, les EFV et les VSCD peuvent être partagés. Dans les trois cas, on est témoin de ce qui se passe pour une personne entrant dans le processus de mort ou venant juste de décéder. Dans les EFV partagées, les personnes qui y sont engagées ne reviennent pas à la vie comme celles qui font une EMI, mais le partage avec un tiers valide le fait que l’EMI décrirait effectivement les premières étapes du processus de mort. Ces EMI et EFV partagées attestent de la continuité de la conscience, qu’il s’agisse de celle de proches décédés ou de personnes en train de mourir.” (1)

 

Quelle conclusion en tirer

… Ces expériences, vécues par des centaines de millions d’êtres humains, décrivent toutes, mais selon des points de vue différents, une seule et même réalité :

  • Les expériences de fin de vie décrivent ce qui se passe juste avant la mort.
  • Les expériences de mort imminente décrivent ce qui se passe au moment de la mort.
  • Les vécus subjectifs de contact avec un défunt décrivent ce qui se passe après la mort.
  • Les souvenirs d’une vie antérieure décrivent une continuité entre la vie et la mort, avec parfois un regard sur l’entre deux vies.

Ces expériences couvrent donc la totalité du spectre de ce qui se passe avant, pendant et après la mort. Tout s’accorde, tout concorde. Mais au-delà de cet hallucinant constat, ce sont ses conséquences qui sont véritablement vertigineuses, totalement révolutionnaires.

  • La conscience existe indépendamment du cerveau ; elle est indépendante de l’activité neuronale.
  • Une autre (ou d’autres dimensions) que la seule dimension physique terrestre existent ; une (ou des dimensions) où se poursuivrait le courant de conscience des personnes décédées.
  • Ces dimensions seraient à la fois proches et éloignées de la nôtre, avec de possibles interactions et communications entre elles.” (1)

 

  1. Dr Christophe Fauré, Cette vie… et au-delà. Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, 2022, pp 213-214 et 216-220
  2. Dr Olivier Chambon & William Belvie, Expériences extraordinaires autour de la mort, réflexion d’un psychiatre sur la science de l’au-delà, Guy Trédaniel éditeur, p.93