Les études d’Helen Wambach: la naissance

 

Le Dr Helen Wambach (décédée en 1986) était une psychologue clinicienne et professeure de psychologie diplômée de l’Université de Chicago et de l’Université de l’État de Louisiane. Elle a fait d’importantes recherches sur la réincarnation par l’intermédiaire de l’hypnose régressive dans les années 1970-1980. L’étude dont il est question ici rassemblait 750 sujets venant de plusieurs États américains.

 

Les sujets des expériences

Le groupe qui répondit à mes questions par des réponses spontanées mais inconscientes, était composé de personnes variées. Elles venaient aux séances avec leurs propres croyances religieuses et n’auraient sûrement pas accepté, à l’état d’éveil, une question telle que savoir si elles avaient choisi ou non de naître. Leur seule caractéristique commune était d’être ouverts à une exploration sous hypnose et de s’intéresser à la possibilité de la réincarnation. Dans ce domaine, elles n’avaient apparemment aucun blocage culturel qui aurait pu freiner l’afflux de ces informations. Plusieurs me dirent que les impressions qu’ils avaient eues étaient en conflit avec leurs croyances conscientes.

 

La mort est agréable et la vie désagréable

« Des 750 sujets racontant leur expérience de la naissance, 81% affirmaient avoir choisi de naître, ce choix étant vraiment le leur… Une majorité d’entre eux avait donc choisi de naître, mais beaucoup l’avaient fait à contrecœur, sur les instances d’un guide. Ils me racontèrent que, bien qu’ayant le droit de refuser, ils se sentaient obligés de naître par devoir. C’était un peu comme choisir de faire son service militaire : on ne le fait pas spontanément, mais on s’y résout parce que c’est obligatoire…[ A l’inverse ], je sus que 90% des sujets avaient vécu la mort comme une chose plaisante…

68% des sujets se sont sentis anxieux, peu désireux ou résignés à la perspective de commencer une vie nouvelle. 8% ne pouvaient exprimer leurs émotions à l’idée de renaître. Seuls 26% d’entre eux étaient heureux de revenir à la vie, certains ayant même planifié soigneusement leur retour. Ceux-là avaient le sentiment que l’au-delà les aiderait à mener à bien leur tâche ici-bas. Leur joie de vivre semblait plutôt reposer sur l’espoir d’accomplir quelque chose que sur le plaisir de la vie. »

 

La naissance

« Le plus impressionnant fut de constater quelle tristesse accompagnait la venue au monde. Bien que pour la plupart des sujets la naissance n’ait pas été une expérience physiquement traumatisante, elle était entourée d’un voile de tristesse. Au moins 10% se sentaient encore tristes à leur réveil [après hypnose régressive], ou avaient des larmes sur la joue. Ce sentiment semblait les envahir au moment où ils quittaient l’utérus…

Beaucoup de sujets relatèrent que la multitude de sensations physiques les envahissant lors de la naissance, était aussi déplaisante qu’inquiétante. Apparemment, l’environnement de l’âme dans l’état « entre deux vies » est totalement différent. Les sens physiques se révèlent avec une telle puissance à la naissance, que l’âme se sent comme noyée dans un flot de lumière, d’air froid, de sons. J’ai été surprise de lire [dans les comptes-rendus] que l’âme du nouveau-né se sent diminuée, coupée du monde qu’elle a connu auparavant. Vivre dans un corps, c’est être seul et sans lien. »

 

Tiré de l’ouvrage: Hélène Wambach, La vie avant la vie, Ramsay « image », 1979

 

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