La fin de la vision matérialiste

 

La physique classique, fondée sur la mécanique de Newton et l’électromagnétisme de Maxwell, s’appuyait sur trois grands principes : le déterminisme, l’objectivité et la complétude. Rapidement, la mécanique quantique allait tout faire voler en éclat en même temps qu’elle pulvérisait la vision du monde matérialiste.” (1)

 

Le principe d’indétermination

Tout d’abord, c’est le déterminisme, qui affirme que chaque événement résulte des états précédents en vertu du principe de causalité, qui est rangé au placard par Max Born en juin 1926. Dans sa fameuse interprétation de la fonction d’onde, il démontre que la mécanique quantique prédit uniquement la probabilité des événements, contrairement à la physique classique qui prédit des événements. Cela signifie, par exemple, que l’on ne peut proposer qu’une description probabiliste de la localisation des particules. Il est donc impossible de prédire ou se trouve une particule, mais seulement la probabilité de la trouver en un point précis. En somme, le monde des particules n’est constitué que de probabilités.

En 1927, Heisenberg formule le principe d’indétermination, escamotant au passage la notion d’objectivité de la physique classique. Selon ce principe fondateur de la mécanique quantique, il est impossible d’attribuer à une particule, à un instant donné, à la fois une position et une vitesse déterminée. Plus la position est précisément connue, moins la vitesse l’est, et vice-versa. Si la vitesse  d’une particule élémentaire est mesurée, la position qu’elle avait au même moment ne peut être connue parce que le fait d’avoir mesuré sa vitesse a modifié ses caractéristiques, dont sa position. Et si l’on mesure d’abord sa position, c’est évidemment la vitesse qu’on ne pourra pas connaître. Cela signifie que, fondamentalement, la position et la vitesse d’une particule sont dans un état indéterminé.” (1)

 

La superposition d’états

Un autre principe phare de la mécanique quantique se nomme la superposition d’états : tant qu’une particule n’est pas soumise à la mesure, elle se trouve dans tous ses états à la fois. Ce n’est que lorsque l’observation est effectuée que cette superposition se réduit à un seul état bien déterminé. Ceci implique que les résultats de toute observation sont systématiquement influencés par les choix expérimentaux effectués par l’observateur. C’est comme si la particule décide de ses propriétés au moment de la mesure ou, dit autrement, que la mesure la contraint à faire un choix. L’ensemble de ces principes a fait admettre que le monde des particules est intimement lié à la conscience.” (1)

 

L’intrication quantique

Encore plus spectaculaire, le phénomène quantique de l’intrication (ou non localité) montre qu’il existe des connexions instantanées qui persistent entre des particules élémentaires ayant interagi physiquement avant d’être séparées, même par des distances gigantesques. Autrement dit, l’état de deux particules, autrefois en contact, doit être décrit globalement quel que soit leur éloignement. Si l’on agit sur l’une, il y a une répercussion immédiate sur l’autre. Même après avoir été séparées, les particules sont capables de « communiquer » entre elles plus vite que la lumière, dans une sorte d’échange instantané impossible du point de vue de la physique classique. Tout indique que les deux particules sont liées sans référence à l’espace et au temps. Il semblerait que l’espace et le temps ne jouent ici qu’un rôle secondaire, celui de phénomènes émergeant d’une physique fondamentale dénuée de cadre spatio-temporel. Ce principe suggère qu’au niveau fondamental l’Univers est interconnecté et non-local.” (1)

 

Exemple concret d’intrication quantique

Jean Gayral, ingénieur et mathématicien, témoigne comment il a vécu un phénomène d’intrication quantique dans notre monde :

« J’étais consultant industriel et notamment je travaillais pour une société pharmaceutique en Suisse. Un jour je visitais cette usine et le chef d’atelier m’expliquait un processus de fabrication d’une molécule. Et puis, tout d’un coup, il s’arrête devant un cristalliseur. Il avait une grande cuve en acier inox et il me dit : « Eh bien là, vous voyez, on a un gros problème, parce que ça fait plusieurs mois qu’on essaie de cristalliser cette molécule et on n’y arrive pas. Le problème, c’est qu’on a deux concurrents : un en Allemagne et un au Japon qui ont exactement le même problème. Ils travaillent sur la même molécule et ils n’arrivent pas à faire cette cristallisation. On a essayé tous les catalyseurs possibles et imaginables et ça ne marche pas. On n’y arrive pas.

Et puis un jour, quelques temps après, je me retrouve dans cette usine et le gars m’appelle et il me dit : « Écoutez, vous vous rappelez l’autre jour quand je vous avais dit que la cristallisation n’avait pas marché ? Eh bien tout d’un coup, elle a marché et on ne sait pas pourquoi. On n’a rien fait et tout d’un coup paf ! On a eu des cristaux parfaits comme on les voulait. Alors on a tout de suite essayé de regarder chez les Allemands. Les Allemands nous ont dit « ben oui ! Au même moment, leur cristallisation a réussi. Alors ils ont appelé les Japonais et les Japonais ont dit : « Ah oui, mais on a trouvé, parce qu’en fait ce jour-là, à cette heure-là, on a eu un tremblement de terre de magnitude 6. Comme par hasard, les cristaux se sont faits à ce moment-là. La vibration de la cuve a été le bon catalyseur.     

Alors la question c’est : comment les molécules en Suisse et en Allemagne ont réagi au même moment à ce qui se passait au Japon, parce qu’eux, ils n’ont pas eu le tremblement de terre ? Résonance morphique. Ils appartiennent à un même champ morphogénétique qui communique et c’est exactement un phénomène d’intrication quantique. »

 

  1. Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, pp 92-94
  2. Conférence de Jean Gayral diffusée sur YouTube « Comprendre la physique quantique pour élever son niveau de conscience », 28 mars 2023