Évidemment, la question est de savoir si les expériences spirituelles (ES) ne résultent pas au final de troubles mentaux.
A la fin du XIXe siècle et durant le XXe siècle, psychiatres et psychanalystes ont longtemps affirmé que les expériences spirituelles « étaient des symptômes associés à des troubles mentaux résultant, par exemple, de défenses psychologiques anormales ou d’une personnalité immature.” (1).
Cependant, contrairement à ce que ces psychiatres et psychanalystes croyaient, un volume croissant de données scientifiques démontrent que les ES et la spiritualité ont plusieurs effets bénéfiques. (2) Effectivement, ces données indiquent qu’un niveau plus élevé de spiritualité est associé à une meilleure santé mentale, un bien-être plus grand, une meilleure qualité de vie, une meilleure estime de soi, plus d’optimisme ainsi qu’une plus grande longévité.
De surcroît, un niveau plus élevé de spiritualité est associé à des taux plus faibles de stress et d’anxiété, de dépression, d’alcoolisme et de toxicomanie, ainsi que de suicide.» (3)
1. A. Moreira-Almeida, « Implications of Spiritual experiences to the understanding of mind-brain relationship”, Asian Journal of Psychiatry 6, 2013, pp585-589
2. S.R. Weber, « Pargament KI, The role of religion and spirituality in mental health », Current Opinion in Psychiatry 27, 2014, pp 358-363) ; H.C. Koenig, « Religion, spirituality, and health : a review and update », Advances in Mind and Body Medicine 29, 2015, pp 19-26
3. Dr Mario Beauregard, Un saut quantique de la conscience, pour se libérer enfin de l’idéologie matérialiste, Guy Trédaniel éditeur, 2019, p. 186