Les dangers du spiritisme

 

On ne sait pas qui répond !

Si les médiums peuvent capter naturellement des présences désincarnées, le spiritisme veut forcer le contact avec ces entités. On utilise pour cela des « tables tournantes », l’écriture automatique, des « Ouija » ou d’autres bricolages similaires (par exemple deux crayons posés en croix sur une feuille avec des mots).

On ne répétera jamais assez à quel point ces pratiques sont dangereuses : on ne sait jamais qui est « à l’autre bout du fil » et sans présence d’un médium sérieux et qualifié, ainsi que celle d’entités positives, il n’est pas possible de savoir à qui on ouvre la porte.

 

Choc émotionnel

Ce genre de pratique trop souvent faite pour « s’amuser » peut se révéler émotionnellement difficile à gérer, comme dans ce témoignage :

 » Je me souviens d’amis qui, il y a longtemps, dans une totale ignorance de ce qu’ils faisaient, cherchaient à faire tourner des tables. A déconseiller fortement, ce « divertissement » inutile pouvant se révéler dangereux. Autour du guéridon, souvent mal maîtrisé, se présentent en général des esprits accrochés à la densité terrestre, esprits errants malheureux ou des ténèbres. La table, un petit guéridon à trois pieds, indiquait les lettres d’un mot selon le nombre de coups donnés par le pied et attribués à chaque lettre. Soudain, la table a capté un esprit douloureux. Ce qui est généralement le cas, car les réunions sans fondement autre que la curiosité attirent des esprits de bas astral parfois fortement négatifs. La table s’est agitée, les mots s’enchaînaient: « Je souffre, je souffre, je brûle, je brûle, je t’aime… » La séance a cessé aussitôt car l’un des protagonistes présents connaissait la personne, proche de lui affectivement, dont l’esprit s’exprimait. Tous étaient d’ailleurs émus. Après recherche, la personne qui se faisait entendre était décédée quelques jours plus tôt dans un accident de la circulation lors duquel la voiture avait brûlé. L’ami n’était pas au courant. Ils n’ont jamais plus recommencé. » (1)

 

Problèmes de santé suite à des séances de spiritisme

Le spiritisme peut surtout être une porte d’entrée pour des êtres désincarnés très mal-intentionnés qui se font souvent passer pour ce qu’ils ne sont pas. Cela peut se terminer, surtout chez les jeunes, par de graves problèmes de santé qui font d’ailleurs régulièrement les titres des journaux en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Il ne faut pas croire que le monde occidental est dépourvu des mêmes soucis. Ils sont seulement compris comme des psychoses nécessitant l’enfermement.

Alors que de très nombreux adolescents par désœuvrement ou par désir intense de contacter un défunt s’adonnent à ce rite de passage qu’est le spiritisme, il serait important que des mises en garde sérieuses soient lancées pour éviter que cette activité dangereuse se propage ou tout au moins se fasse sans protection.

 

Conseils de la journaliste et médium Patricia Darré

« Je reçois beaucoup de témoignages de personnes qui ont touché au paranormal et qui depuis se sentent mal, alourdies et ne savent plus comment en sortir. La plupart du temps, elles sont entrées en contact avec des esprits par le biais de séances de spiritisme, de l’écriture automatique ou même de la transcommunication instrumentale (TCI)… Quels que soient les résultats, cela n’est pas sans risque et constitue une invitation pour le premier esprit venu à éventuellement vous polluer énergétiquement. Quelle que soit la méthode utilisée, je constate que beaucoup de personnes deviennent obsessionnelles et, en croyant communiquer avec la lumière, se retrouvent finalement perdues, dans une confusion mentale, un grand déséquilibre psychologique et existentiel.

Sur le moment, il y a peu de chance que [l’individu qui utilise ces moyens de communication avec des esprits] aperçoive quoi que ce soit, mais il ouvre une porte et, dans les semaines qui suivent, il risque de se sentir lourd et déprimé, car une entité se sera collée à lui et va commencer à pomper son énergie vitale !

Le problème, c’est que l’on commercialise ces boîtiers permettant prétendument de repérer les esprits et de communiquer avec eux. On incite les gens à jouer avec le paranormal et on les expose ainsi à des risques sérieux pour se faire de l’argent. De la même façon, on voit certaines boutiques de jouets commercialiser des planches ouija pour les enfants ! Ces planches ont été inventées au XIXe siècle et étaient utilisées par les spirites pour pouvoir communiquer plus facilement avec les esprits. Mais elles n’étaient pas considérées par eux comme des jouets, loin s’en faut. C’était un moyen, un outil permettant aux esprits d’épeler leur message plus rapidement. Les spirites prenaient ces communications très au sérieux, ils avaient une grande pratique et expérience, connaissaient les dangers possibles et savaient se protéger pour éloigner les entités négatives et entrer en communication directement avec des esprits plus évolués. Aujourd’hui, en présentant cela comme un jeu, on incite des enfants et adolescents à ouvrir la boîte de Pandore…

On n’entre pas en contact avec l’au-delà pour jouer. S’il y a bien une période pendant laquelle il ne faut pas toucher [aux expériences spirites], c’est pendant l’adolescence, où les jeunes sont déséquilibrés par essence. Or les entités négatives sont attirés par nos déséquilibres, c’est par eux qu’elles entrent et nous polluent si jamais on essaye de communiquer avec l’au-delà n’importe comment. L’équilibre est une force qui nous protège des ces intrusions négatives. Mais quand je dis « équilibre », ce n’est pas forcément une vertu, c’est un équilibre intérieur, l’équilibre de l’être… Être équilibré, c’est être bien avec soi et les autres, c’est-à-dire ne pas se laisser hanter par des pensées parasites… Être équilibré, c’est être fort, résistant, bien dans sa peau et dans sa tête, et c’est encore la meilleure méthode pour aborder l’au-delà…

Communiquer de manière consciente avec l’ invisible n’est pas une fin en soi. L’essentiel est avant tout de se recentrer, de trouver cet équilibre afin d’être heureux, de se reconnecter à son intuition, à sa voix intérieure, de réussir à lâcher prise afin d’élargir sa conscience, d’affronter et surmonter ses blocages émotionnels pour avancer en harmonie avec qui nous sommes et nous permettre d’être plus attentif aux signes que cet invisible met sur notre parcours.  » (2)

 

Alexandra Urfer Jungen

 

  1. Dominique Rossignol-Frank, Les manifestations visibles de l’au-delà, entités, orbes, esprits de la nature. Photographies et témoignages, Favre, 2018, p.113
  2. Patricia Darré, N’ayez pas peur de la vie, Michel Lafon, 2016, pp 32-41

 

Pour en savoir plus, découvrez les pages : « Défunts désagréables et entités de basse fréquence« , « Cas de possession » et « Les différentes maladies de l’âme »

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