La période entre deux vies

 

Je vous propose de découvrir ce que Samantha Jungen a raconté, à moi-même et à ISSNOE (Institut suisse d’Etudes Noétiques), quand elle avait onze ans de sa mort à Brooklyn (pour plus de détails, voir la page “Vie antérieure à Brooklyn“).

Quelques rares éléments ont été rajoutés ultérieurement, notamment la référence au temple de Chichen-Itza qu’elle a faite après avoir vu une photo de ce lieu.

 

La mort

« Soudain, j’étais debout à gauche de mon lit [d’hôpital] et je me suis vue avec le moniteur qui faisait un long biiiiiiiiiip. Je pouvais observer le monitoring plat. Je ne m’y attendais vraiment pas du tout.

Une fois morte, mon ange m’a demandé si je voulais venir avec lui ou rester. J’ai dit que je voulais rester avec ma famille.

L’Ange : Il était très lumineux. Plutôt masculin. Cheveux châtain clair, ondulés (comme dans « Thor » [le film Marvel de super-héros]). Son visage était peu apparent. Je ne voyais que sa bouche. Le reste de son visage était rempli de lumière. Il avait des ailes blanches et portait une très grande robe blanche. Il était très apaisant. Il savait calmer les gens affolés. J’étais très perturbée et affolée d’être morte. Je n’avais pas compris.

Il est ensuite reparti. Je me suis retrouvée toute seule. Je me souviens avoir pensé à ma famille et je me suis immédiatement retrouvée là-bas. Je suis restée avec eux. Peu de temps après mon arrivée, on a appelé mon mari pour le prévenir que j’étais morte. C’était très dur pour lui de dire à Elisabeth que j’étais décédée. Il lui a seulement annoncé : « Maman ne reviendra pas ». Ma fille a tout de suite compris que j’étais morte.”

 

L’enterrement

“Je me rappelle avoir été enterrée dans un cimetière près de ma maison. [Probablement le Holy Cross Cemetery de Brooklyn, mais nous n’avons malheureusement pas pu confirmer ce fait]. Il y avait des vieilles tombes autour de ma tombe. Il n’y avait pas de chemin, de monument ou de chapelle à côté. Ma tombe n’était pas sous un arbre, mais il y avait des arbres à côté.

J’ai pu assister à mon enterrement : le cercueil était noir avec des poignées dorées. Ma mère a déposé la broche de ma grand-mère [elle aussi décédée] sur le cercueil. C’est une broche en forme de croix avec des incrustations en pierreries. Ma grand-mère portait toujours cette broche de son vivant. C’était un cadeau de son mari.

Durant l’enterrement, il y avait de nombreuses personnes en plus de mon mari, de ma fille de cinq ans, de ma mère et de ma belle-famille. Il y avait plusieurs de mes amis, des amis de mon mari que je connaissais bien et presque tous mes collègues de travail.

La pierre tombale était grise et il y avait un message : « Pourquoi es-tu partie ? ». Dates : 1972-2000.

Il y avait une croix tout en haut de la pierre tombale qui ressortait en relief. Elle avait des bandes dorées et argentées. Toute la bordure de la pierre tombale était incrustée de fleurs et de feuilles dorées. Il y avait des deux côtés deux anges dorés avec une trompette. Ils se faisaient face.

A côté de ma tombe, il y a une autre tombe sur laquelle on peut lire le nom d’Elena. Sur cette tombe, il y a en haut une grosse fleur (à l’emplacement où il y a la croix sur ma tombe). La tombe à côté de la mienne était une vieille tombe.”

 

Un an auprès des siens

“J’ai vécu mon accident et ma mort comme une très mauvaise surprise. Un mauvais coup du sort. Je ne pensais pas mourir si jeune. Même maintenant, je revois souvent l’accident dans mes souvenirs.

Je suis restée avec ma famille sans arrêt. Je vivais ma vie avec eux comme d’habitude, seulement ils ne me voyaient pas (Elisabeth pouvait néanmoins m’apercevoir de temps en temps, surtout le soir). Ma mère et mon mari pouvaient parfois ressentir ma présence, mais rien de plus. Ils étaient anéantis. Je ne savais pas ce que je devais faire. Je voyais les saisons passer.

Ça me faisait trop de peine de voir ma famille avec toujours le même visage triste. Jamais un vrai sourire. Après environ une année, j’ai eu l’impression de dire à haute voix : « J’en ai marre, je veux partir ». Quelqu’un est venu, mais ce n’était pas mon ange. Je ne me souviens pas à quoi il ressemblait. Je suis montée. On est passé dans le tunnel. Une sorte de spirale qui va de plus en plus loin et qui était extrêmement lumineuse. On n’avait pas besoin de marcher. On flottait. J’avais le sentiment que nous étions seuls. J’entendais une musique que je jouais très souvent au piano.”

 

L’Autre Côté

“Nous sommes arrivés dans un endroit extrêmement lumineux. Je voyais un jardin monstrueusement énorme avec des haies pour séparer et faire joli. Tout au fond, il y avait un grand palais qui ressemblait beaucoup au temple de Chichen-Itza. Il y avait une porte en bas et nous sommes entrés par là. J’ai été invitée à l’intérieur et c’est là que j’ai vu plein des personnes, plein d’anges et Dieu. J’ai demandé à repartir tout de suite. Je voulais revivre une nouvelle vie pour me changer les idées. Je voulais essayer de tourner la page, mais en même temps, j’avais l’espoir de pouvoir revoir John et Elisabeth en étant à nouveau dans un corps.

Quelqu’un (Dieu ?) m’a demandé de choisir entre des vies différentes. Il n’y avait pas beaucoup de choix pour se réincarner et aucun aux Etats-Unis : je n’avais pas le droit de retourner là-bas ! Je voyais ce qu’il se passait chez chacune des familles qu’on me présentait. J’ai choisi ma famille actuelle, parce qu’il y avait quatre saisons où elle habitait et que je savais qu’on me croirait si je me rappelais de quelque chose de mon ancienne vie (d’ailleurs, je triche, parce que je ne suis pas censée me rappeler de tout ça dans cette vie-ci).

Dans le choix qui m’a été proposé, il y avait aussi une famille dans le grand nord et une famille française. Mais j’aurais préféré m’incarner dans un pays chaud si j’avais eu le choix ! Comme j’ai choisi ma famille, ma maman a pu tomber enceinte, sinon, elle n’aurait pas pu avoir de bébé à ce moment-là.”

 

L’incarnation

“J’ai rajeuni de plus en plus et j’ai pris ma forme physique actuelle jusqu’à devenir un bébé. Depuis le premier jour où j’ai dû choisir, j’ai dû rester près de ma nouvelle famille, parce qu’il faut en apprendre plus sur ceux qui nous accueillent. Un de mes deux anges gardiens me donnait des explications quand j’étais en attente auprès de ma nouvelle famille. Il me disait : « C’est telle personne, telle personne ». Je suis entrée dans le corps à la fin de la grossesse (huit-neuf mois).

A la naissance, je suis dans le corps et au début, on n’est pas habitué, parce que ça fait tout bizarre. C’est comme si tu allais quelque part et que tu ne connaissais rien du tout et que tu n’étais pas dans ton corps habituel et que ce n’est pas ta vie. Au début, tu as l’impression de te transformer en tout riquiqui et qu’on se moque de toi en employant un langage bébé. Petit à petit, tu t’habitues (après deux ou trois mois). »