L’émotion forte des souvenirs d’anciennes vies
Les enfants qui affirment avoir déjà vécu une autre vie peuvent le faire avec détachement, mais le plus souvent, il y a une forte émotion à l’évocation de leurs « souvenirs ». Comme le souligne le Dr Tucker: « Un aspect fondamental est l’émotion que ressentent les enfants. Ils ressentent une véritable tristesse, un sentiment de perte quand ils se souviennent de la vie de la personne disparue. Le point important, ce n’est pas seulement le fait qu’ils aient acquis une information impossible à avoir autrement, mais qu’ils ressentent une émotion précise liée à l’histoire d’un défunt. » (1)
La reproduction de l’ancien vécu
Ils peuvent par ailleurs se distinguer par des jeux particuliers qui rappellent leur ancienne existence. Ils peuvent mimer encore et encore la scène du décès de la personnalité antérieure à l’image de ce que font les enfants en situation de stress post-traumatique. D’autres peuvent imiter sans arrêt leurs anciennes activités. Le Dr Tucker fait ainsi référence à un petit indien, Parmod Sharma, qui ne cessait pas de jouer au vendeur de biscuits et d’eau gazeuse au point d’en négliger sa scolarité. Le même jeu est répété sans fin et il ne correspond pas à des activités effectuées dans la famille.
Les enfants ayant des souvenirs d’une autre existence peuvent aussi baptiser leurs poupées, nounours ou autres jouets de noms qui ne sont pas utilisés dans la famille. Ils font également référence à des lieux ou des périodes historiques qu’ils ne sont pas censés connaître. Ils peuvent avoir des attirances alimentaires particulières, y compris pour des produits qui ne correspondent pas à leur âge (très épicés, alcool). Ils sont même capables d’avoir des comportements d’adultes dans certaines circonstances, notamment les situations d’urgence.
Les enfants se caractérisent par ailleurs par des connaissances pratiques qu’ils ne peuvent pas avoir acquises durant leur existence présente. Parfois, ils peuvent même dire des mots étrangers, voire parler des langues qui leur sont inconnues.
Le cas de Carl Edon
Le Dr Tucker témoigne dans son ouvrage « Une vie avant la vie » du cas du jeune britannique Carl Edon : « Né en 1972, il a commencé à dire : « J’ai eu un crash d’avion », quand il avait 2 ans. Peu à peu, il a ajouté plusieurs détails : il a indiqué avoir participé à une mission destinée à bombarder l’Angleterre quand il s’est crashé. Quand il a su dessiner, il a représenté des swastikas et des aigles, puis, plus tard, un tableau de bord de cockpit. Il faisait également le salut nazi et marchait au pas de l’oie, comme un soldat allemand. A l’inverse des autres membres de sa famille, il aimait les saucisses et la soupe épaisse » (2).
Alexandra Urfer Jungen
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Emission « Enquêtes ExtraOrdinaires, saison 2, épisode 6 « Réincarnation », une série de documentaires et reportages initiée par Stéphane Allix
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Dr Jim B. Tucker, Une vie avant la vie, 40 ans d’études scientifiques sur des cas de réincarnation d’enfants, Dervy, 2015, p.119
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