L’importance de l’aspect émotionnel dans la voyance


L’émotion comme moteur de la voyance

L’aspect émotionnel semble avoir une grande importance dans les cas de voyance.

Des centaines de rêves prémonitoires ont ainsi été recensés avant le naufrage du Titanic et un grand nombre ont également été rassemblés avant les attentats du 11 septembre 2001. Il n’est de ce fait pas étonnant qu’un bon nombre de personnes puissent avoir l’intuition de leur mort prochaine, même lorsque celle-ci se révèle accidentelle ou fait suite à un meurtre.

 

Le chat Oscar

Même certains animaux semblent avoir ce don prophétique, à l’image du chat Oscar qui a exercé ses capacités hors-normes dans un EMS à Rhode Island aux Etats-Unis (1).

Il s’est fait connaître par sa capacité infaillible à prévoir la mort prochaine des personnes âgées se trouvant dans le service en se couchant systématiquement près d’elles seulement quelques heures avant leur « départ ». Le don d’Oscar s’est exercé auprès d’une centaine de patients, dont certains sont décédés en-dehors de tout pronostic vital. La capacité du chat était tellement bonne que le personnel soignant avait pris l’habitude d’appeler automatiquement la famille lorsqu’il voyait le chat couché près d’un patient.

 

Préréactions face aux images fortes

Le chercheur américain Dean Radin a effectué des recherches sur les ressentis inconscients à l’Université du Nevada en faisant défiler des images soit neutres soit avec une charge émotionnelle forte sur un écran d’ordinateur. (2)  Les mesures de conductivité de la peau, du flux sanguin et du rythme cardiaque ont montré une préréaction plus marquée avant la projection d’image violentes et à caractère sexuel. La probabilité pour que les résultats de ces expérimentations soient dûs au hasard étaient d’une chance sur 125’000.

Il faut relever que ces préréactions étaient strictement physiologiques, puisque la majorité des participants à l’expérience affirmaient n’avoir à aucun moment été conscients des images qu’ils allaient voir. On est donc là face à un mécanisme inconscient, sans doute pour obtenir un gain d’efficacité. Face à un danger, il est préférable pour notre survie de ne pas passer par un processus d’analyse psychologique qui pourrait ralentir, voire même bloquer, les perceptions psi.

D’autres chercheurs comme Dick Bierman à l’Université d’Amsterdam ont poussé l’expérience plus loin, démontrant que les participants à l’expérience n’avaient pas la même préréaction si les images émotionnellement fortes à venir avaient un caractère plutôt positif (sexuel) ou un caractère négatif (violence).(3)

De nombreuses autres études ont confirmé ces résultats. (4)

 

Le psi-missing

Un résultat des plus surprenants est apparu durant les recherches dans le domaine de la précognition : le « psi missing ». Dans ce cas, les personnes persuadées que la voyance est une fadaise ont des mauvais résultats… en-deçà de ce que suggèrent les statistiques !

En gros, le sceptique va faire inconsciemment de la précognition pour ensuite être certain d’afficher des mauvais résultats et ainsi confirmer sa conviction profonde !

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. David Dosa, Un chat médium nommé Oscar, Presses du Châtelet, 2010
2. Dean Radin, The conscious UNiverse: the Scientific truth of Psychic Phenomena, HarperEdge, 1997
3. D. J. Bierman, H.S. Scholte, « Anomalous anticipatory brain activation preceding exposure of emotional and neutral pictures », Toward a science of Consciousness, Tucson IV, 2002
4. J. Mossbridge, P.E. Tressoldi, J.Utts, « Predictive physiological anticipation preceding seemingly unpredictable stimuli: a meta-analysis », Frontiers in Psychology 3, 2012, p.390; D. Bern, « Feeling the future: experimental evidence for anomalous retroactive influences on cognition and affect », Journal of Personality and Social Psychology 100, 2011, pp 407-425

 

Retour à la page « La voyance«