Objets mouvants et poltergeists

 

Objets déplacés ou allumés

Quand on parle de médiumnité et de contact avec des entités désincarnées, il est courant d’entendre des bruits de pas et des voix plutôt lointaines (que l’on peut d’ailleurs souvent enregistrer), mais il arrive aussi qu’on assiste à des petits déplacements d’objets.

Dans ce cas, on n’arrive souvent plus à retrouver un objet qui réapparait ensuite placé bien en vue, là où l’on a cherché des dizaines de fois auparavant… quand ils ne sont pas déposés dans un emplacement insolite. Fréquemment également, les objets sonores (clochettes, carillons, etc.) sont mis en mouvement alors que personne n’est dans la pièce et qu’il n’y a aucun courant d’air.
A la mort d’un proche, de très nombreux témoignages font référence à ces déplacements d’objets ou à la mise en branle d’appareils électroniques : télévisions, radios, lumières qui s’allument ou s’éteignent toutes seules, téléphones qui sonnent sans raisons. Pour en savoir plus, référez-vous à l’onglet « Phénomènes paranormaux autour de la mort« .

 

Dans la chambre de bébé

Les déplacements d’objets sont très courants dans les chambres des bébés, notamment ceux placés dans le berceau.

Comme me l’a dit cette ado médium et baby-sitter : « Souvent, les bébés ont des personnes autour de leur berceau. Ça me semblerait bizarre qu’il n’y ait personne autour, ne serait-ce que la famille qui veut voir son descendant. La maman [de la fille que je garde] dit qu’elle joue toute seule le matin, mais non ! Elle joue avec les esprits qui sont autour d’elle. Les jeux des esprits avec les bébés, ça peut être de passer la main à travers le corps du bébé. Ça le fait rire ! Les trucs à répétition ça marche bien avec les petits! Les esprits le font plein de fois ! Ils faisaient aussi bouger la peluche et le mobile. Parfois je ne savais pas pourquoi la lolette était sous le lit et après je voyais un petit de 2 ans [un esprit] qui jouait avec ! ».

 

Les signes de l’Au-Delà

Très souvent également des objets sont mis en mouvement pour faire un signe : nous rappeler que des personnes décédées amies sont là près de nous et qu’elles nous soutiennent.

Elles peuvent aussi nous donner des indices nous aidant à prendre certaines décisions. Par exemple, un livre peut tomber de l’étagère et s’ouvrir à une page précise avec pour objectif de nous donner une information qui va faire écho en nous.

 

Témoignage du gendarme Emile Tizané

Dans la majorité des cas, ces phénomènes sont amicaux ou, au pire, il s’agit d’appels à l’aide. Mais quelques fois les poltergeists sont moins sympathiques à vivre, comme en a témoigné le commandant de gendarmerie français Emile Tizané qui a étudié pendant 40 ans les phénomènes de hantise. Voilà ce qu’il écrit sur les poltergeists, des phénomènes qui touchent généralement une maison et ses alentours proches. Il a fait une liste des phénomènes auxquels il a été confronté :

« Des coups sourds ou au contraire très nets seront frappés aux portes, dans les murs ou les meubles, tantôt dans tous les coins ; des portes ou des fenêtres, des placards, même bien fermés s’ouvriront seuls, Différents bruits seront perçus : galopades effrénées, objets traînés ou roulant sur le plancher, murailles secouées, etc. On pourra même entendre des paroles prononcées d’une voix caverneuse, de petits cris d’animaux, des hurlements, des plaintes sourdes ou déchirantes, des bruits de pas. Quelquefois, un souffle glacé, des odeurs nauséabondes ou des effluves parfumées accompagneront les phénomènes. Des objets seront habilement déplacés ou lancés, avec fracas ou sans bruit, ce qui semblerait révéler une altération de leur poids. Les projections seront suivies de casse si les objets sont fragiles, mais, ce qui nous surprend davantage, des bibelots d’une extrême délicatesse feront un saut de plusieurs mètres sans être brisés alors que d’autres, qui auraient dû rester intacts, seront pulvérisés. Des corps assez lourds valseront comme les autres. Mais leur poids n’excédera pas, dans la grande majorité des cas, les forces d’une être humain capable de les soulever. Des éclatements bizarres seront quelquefois constatés. Des meubles seront renversés ou seulement changés de place, des literies bouleversées. Des chaises se promèneront curieusement à travers la pièce et les personnes qui seraient assises pourront alors être soulevées avec leur siège, ou être jetées à terre. Pour ajouter à notre stupéfaction, nous assisterons parfois à des déplacements d’objets qui contourneront les obstacles, comme s’ils étaient réellement transportés par une force intelligente. En certaines occasions, assez exceptionnelles, des corps étrangers passeront à travers les murs d’une pièce close, ce qui pose le problème d’une possible désintégration de la matière, suivie de reconstitution. Des projectiles ramassés à ce moment-là dégageront de la chaleur. Des objets paraîtront se former dans l’air, d’après certains témoins oculaires. D’autres ont remarqué que des tissus souples devenaient soudain très durs. Fréquemment, une demeure deviendra la cible de véritables grêles de projectiles, pierres ou autres, qui tomberont la plupart du temps de très près, sans force excessive, assez souvent verticalement. Dans ce dernier cas, ils pleuvront sur le toit, briseront les vitres, pénétreront par les ouvertures. Mais ce phénomène n’apparaîtra que rarement dans la maison, comme si la force invisible, dans ces circonstances, se reconnaissait étrangère à la demeure et craignait d’y pénétrer. Les corps s’abattront souvent de façon si particulière qu’on pourra les supposer lancés par une catapulte, avec une adresse remarquable et une précision prodigieuse. La plupart des phénomènes… se produisent de jour, en pleine lumière et à la vue de nombreux témoins de toutes classes sociales. Ils ne se réalisent pas nécessairement en présence, mais toujours à proximité d’un être vivant dans la demeure et qui semble se trouver là pour prêter à l’Hôte invisible un élément un élément dynamique qui lui manque en propre et lui servir, en temps voulu, de bouc émissaire aux yeux des témoins. Cet intermédiaire est absolument nécessaire à la mise en œuvre des effets, mais un autre habitant de la demeure sera, dans de nombreux cas, le souffre-douleur visé par la force inconnue. Dans le poltergeist, la force inconnue semble être indépendante du sujet intermédiaire. Capricieuse, elle survient quand elle le veut et conserve l’initiative des opérations (1).

 

Poltergeists et présence d’ados

Le savant français Camille Flammarion a lui aussi constaté la présence d’un médiateur humain dans les cas de poltergeists. Dans son étude publiée en 1923, il constate qu’il s’agit pratiquement toujours d’une personne fragile psychiquement :
« Il semble que des forces invisibles agissent sur le monde visible en se servant des facultés organiques de médiums, ou intermédiaires, constitués par des jeunes filles ou des jeunes femmes (quelquefois des adolescents) dont la présence fait croire au public ignorant – ou à certains juges de même valeur négative – qu’ils sont les agents responsables, autrement dit des farceurs plus malins que tous les enquêteurs. » (2)

L’étude menée par le parapsychologue américain William G. Roll a montré que le phénomène des poltergeists est corollaire de la présence d’un adolescent de 13 ans en moyenne (3) . D’autres chercheurs, Alan Gauld et Tony Cornell ont pour leur part noté que dans 70% des cas de poltergeists étudiés il y avait un jeune de moins de 20 ans dans le bâtiment subissant ces phénomènes (4). Les événements hors-normes ont uniquement lieu en présence de cette personne.

 

Comment aider le jeune dans les cas de poltergeists ?

Il semblerait donc que ce phénomène de poltergeist soit un mixte entre des jeunes psychiquement instables et la présence de forces invisibles qui se servent d’eux comme d’une sorte d’usine énergétique permettant le déplacement d’objets. 

L’avantage de ces phénomènes est le fait que tout le monde peut les observer. L’enfant ou l’adolescent n’est donc pas isolé dans ce qu’il vit, mais il peut néanmoins beaucoup en souffrir. On s’est aperçu qu’un accompagnement psychothérapeutique du jeune, mais plus encore de la famille, fait généralement cesser les poltergeists, l’enfant ayant généralement une colère rentrée ou une agressivité cachée, quand ce ne sont pas des sentiments d’injustice, de culpabilité ou d’insécurité qui demandent à être exprimés. On sait notamment que des traumatismes violents subis durant l’enfance peuvent être à l’origine des poltergeists.

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. Emile Tizané, l’Hôte inconnu dans le crime sans cause, Ed. Tchou, 1977, pp.28-30
2. Camille Flammarion, les Maison hantées, J’ai Lu, l’Aventure mystérieuse
3. Roll W.G., « Poltergaists » in Handbook of Parapsychology, sous la direction de Wolmann B.B., New York, Van Nostrand Reihold Company, 1977
4. Gauld A., Cornell T., Poltergeists, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1979

 

 

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