Exemple de prémonition

 

 

La psychologue Helen Wambach témoigne dans son ouvrage « Revivre le passé » d’un cas avéré de prémonition vécu par une de ses élèves en 1972.

 

Il y avait parmi [mes élèves] une jeune femme qui avait repris le chemin de la faculté pour terminer un diplôme. Elle suivait, outre mon cours de psychologie, un cours de journalisme. Or, elle revint, après les vacances de Noël, avec une étrange histoire.

Le soir de mon cours sur la parapsychologie, elle était rentrée chez elle sans traîner car elle avait un travail à rendre le lendemain à son professeur de journalisme. Il s’agissait d’écrire un article à propos d’un événement imaginaire. Elle avait attendu jusqu’au dernier moment pour le rédiger et écrivit à toute vitesse un article sur un accident d’avion imaginaire. Elle donna le numéro de l’avion (401), précisa que l’une des deux hôtesses seulement avait survécu, n’oublia pas la date de la catastrophe et la situa en Floride. Le lendemain, elle rendit son devoir et l’oublia pour profiter de ses vacances.

A la reprise des cours, elle avait d’abord vu son professeur de journalisme. Celle-ci lui avait demandé de rester à la fin du cours : elle avait une étonnante confidence à lui faire. Elle corrigeait la copie en question en écoutant la radio quand on annonça qu’un avion venait de s’écraser en Floride. Les détails donnés par le bulletin d’information concordaient étroitement avec ceux de la copie. S’il y avait un jour de décalage par rapport à la date réelle de l’accident, le numéro de l’avion était exact. De même, une seule des deux hôtesses avait survécu. Ma collègue était bouleversée. Elle demanda à l’étudiante : “Comment saviez-vous que cela arriverait ?”

L’étudiante, à son tour, se sentit horrifiée. Elle pensait avoir raconté une histoire totalement inventée et elle se révélait tristement authentique. Comment était-ce possible ? Quand elle eut fini de me rapporter son aventure, elle me regarda, visiblement très angoissée.

J’étais aussi stupéfaite que ma collègue. En effet, comment cette jeune femme avait-elle pu savoir que cet accident se produirait ? Je formais l’hypothèse suivante : comme la rédaction de son article représentait pour elle une réelle urgence, elle s’était trouvée, au moment de l’écrire, dans un état de conscience légèrement modifié. Son surmoi était en quelque sort « hors circuit » pour lui permettre d’écrire très vite. Ensuite, comme c’était la façon la plus simple de faire son travail, elle s’était « branchée » sur un événement futur. Ce n’était pas une véritable explication mais je n’en voyais pas de meilleure.

Mes autres étudiants étaient aussi impressionnés que moi par une prémonition aussi nette. Le cas était remarquable en ce qu’il y avait une trace écrite de la prédiction et que ce document se trouvait dans les mains d’une tierce personne au moment même où l’événement se réalisait. Quant à l’hypothèse d’une coïncidence, je l’écartais à cause de l’exactitude du numéro de l’avion donné par l’étudiante…

Les épisodes négatifs ou inquiétants semblent dégager des ondes émotionnelles plus fortes que les événements agréables. Pour ceux qui se sont ouverts à ces forces, la vie peut devenir vraiment pénible. Ce n’est guère plaisant de visualiser les meurtres, les accidents et les catastrophes qui surgissent un peu partout…

Cette histoire m’a enseigné : la perception extra-sensorielle est un fait indiscutable qui se manifeste particulièrement quand on est détendu et dans un état d’esprit réceptif…

 

Extrait tiré de l’ouvrage: Helen Wambach, Revivre le passé, Sous hypnose, mille cas de retour dans les vies antérieures, Robert Laffont, 1976, pp 39-41

 

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