La vision d’êtres positifs

 

Les enfants ne perçoivent pas seulement des personnes décédées. Un certain nombre d’entre eux affirment avoir également des contacts avec des anges ou des guides. Un jeune garçon m’avait un jour soufflé: « Moi, j’ai déjà senti une force. C’était Dieu… ou mon grand-père ». Un grand-père devenu sans doute un protecteur depuis l’Au-Delà.

 

Comment se présentent les anges

Si on peut représenter ces êtres positifs de diverses manières (animal-guide, ange avec des ailes, êtres fantasmagoriques, anciens de la famille), ils seraient en réalité plutôt sous forme énergétique: des vibrations qui prennent cependant une forme pour nous permettre de les identifier et faciliter le contact à travers une représentation rassurante. Prendre forme pourrait aussi être un moyen d’être remarqué par les sens humains.

Ceux qui les perçoivent disent qu’on détecte ces êtres positifs avant tout par une sensation positive de chaleur, de « dilatation » du cœur (comme si celui-ci allait exploser de joie) et d’un sentiment d’amour qui entre dans chaque parcelle de son corps.

 

L’objectif des êtres de l’Au-Delà

Ces êtres seraient là pour nous aider à suivre une route définie dans ses grandes lignes avant notre naissance. Pour cela, ils utiliseraient principalement notre intuition. Leurs messages sont par contre bloqués par le doute et par la peur : les êtres positifs peuvent faire des suggestions, mais ils ne peuvent pas agir à la place de l’être humain. Selon certains témoignages, les anges peuvent cependant bloquer certaines opportunités, notamment professionnelles, pour nous pousser à suivre une autre direction plus en accord avec notre moi profond. Bref, ils nous incitent à nous demander ce que nous devons comprendre ou plutôt ce que nous n’avons pas compris. Ces êtres peuvent également s’exprimer par les rêves et les synchronicités, ces coïncidences incroyables qui prennent une signification forte pour celui qui les vit (par exemple, tomber en permanence par hasard sur des chansons, images, ouvrages, discussions touchant au thème qui nous préoccupe).

 

Ce qui facilite la communication

Dans la plupart des cas, la relation avec les anges ou autres guides est de l’ordre du ressenti et de la confiance. Cependant, la communication semble facilitée par notre envie de communiquer. Le fait de développer un lien avec les guides/anges et de faire appel à eux leur permettrait d’interagir avec nous sans contrevenir à la fameuse clause du libre-arbitre. La collaboration avec ces êtres amène, selon ceux qui la vivent et leur entourage, un surcroît d’énergie, redonne des forces, mais surtout amène un intérêt poussé pour les autres. Elle redonne également confiance face aux obstacles de l’existence en offrant le recul permettant de comprendre comment certaines difficultés nous permettent d’avancer plus loin.

 

Sauvés par des anges

Il y a de très nombreux témoignages indiquant comment des personnes ont pu être sauvées ou ont pu sauver des proches (le plus souvent leurs enfants) grâce à leur ange gardien.

Il y a « des milliers de personnes à travers le monde qui disent avoir ressenti l’intervention d’une force extérieure venant les avertir d’un danger, les sauver d’un accident, etc. Certaines personnes font état de voix qui se sont imposées à elles, voix intérieures ou voix venues du dehors comme si quelqu’un parlait réellement alors qu’il n’y avait personne, d’autres disent avoir assisté à l’apparition d’un(e) inconnu(e), sorti de nulle part et venu(e) leur délivrer un message puis disparaître aussi mystérieusement, d’autres relatent des manifestation olfactives » (1)
Parfois, une force pousse à faire un mouvement : se lever, se baisser, sans aucune raison valable, sauvant ainsi une vie.

 

Le témoignage du journaliste Pierre Jovanovic

Le journaliste français Pierre Jovanovic a publié un ouvrage intitulé « Enquête sur l’existence des anges gardiens ». Il y décrit comment l’incroyable arrive, alors qu’il vient de terminer une visite au cœur de la Silicon Valley (Etats-Unis) en janvier 1988 :
« Sur l’autoroute, tout paraissait normal, calme. La journée était ensoleillée et, ne conduisant pas, je regardais les gros camions bien américains, étincelants de tous leurs chromes, que nous doublions, lorsque soudain, sans même réfléchir, je me jetai sur ma gauche. Dans la seconde qui suivait, une balle traversait le pare-brise, exactement en face de la place passager. Ma place. Une heure plus tard après le constat (obligatoire pour l’assurance) de la Highway Patrol qui nous a rassurés en précisant qu’il s’agissait d’un incident (sniper) relativement courant (sic), je me demandais pourquoi je m’étais jeté sur la gauche AVANT l’impact de la balle sur le pare-brise. Plus tard, en discutant avec d’autres journalistes, je découvris que je n’étais pas le seul à qui ce genre de phénomène était arrivé. D’autres confrères – journalistes ou photographes de presse – me racontèrent comment au moment même de la mort impossible à éviter, quelque chose d’inexplicable leur avait sauvé la vie, quelque chose qui n’avait pas une chance sur un million d’arriver. Et la plupart d’entre eux m’expliquèrent que le temps s’était soudain suspendu et qu’ils avaient commencé à revoir leur vie, mais comme « hors du temps » (2).

Militaires, pilotes, pompiers, policiers, bref, ceux qui ont des métiers potentiellement dangereux, sont nombreux à affirmer avoir vécu des situations similaires.

 

Le miracle de Cokeville

Les enfants sont pour leur part souvent plus sensibles que les adultes à ces présences positives, puisqu’ils ne sont pas conditionnés par des a priori. Cela peut même leur sauver la vie, comme ce fut le cas le 16 mai 1986 lorsque des enfants d’une école élémentaire à Cokeville aux Etats-Unis ont été sauvés, selon leur témoignage, par des anges et des guides venus de l’Au-Delà. Ce jour-là, un couple rentre dans l’école et prend les jeunes élèves en otage. Les enseignants essaient d’occuper les petits, mais les enfants n’arrivent pas à se calmer. Un de leurs profs leur propose alors de s’asseoir en cercle et de prier. L’idée remporte les suffrages. Les jeunes élèves voient à partir de ce moment-là des êtres lumineux traverser le plafond et se diriger vers eux. Ces entités vont rassurer les enfants et les inciter à se lever petit à petit pour se poster près des fenêtres. Grâce aux consignes qu’ils ont reçues, tous les enfants sont sains et saufs lorsque le preneur d’otage fait accidentellement exploser sa bombe et ils sont rapidement évacués par les fenêtres. Une des fillettes remarquera bien des années plus tard en feuilletant l’album photo familial que la personne lumineuse qu’elle a vue ce jour-là n’est autre que son arrière grande-tante qui était morte bien avant sa naissance… (3).

 

La protection des anges

D’autres témoignages rapportent eux aussi comment des vies ont été sauvées grâce à des présences invisibles :
« À l’âge de 13 ans, Nina se baigne seule dans la rivière qui court le long de son village, en Corse. Elle nage lorsqu’une brusque nausée s’empare d’elle. Elle se sent s’évanouir, se débat pour rejoindre le bord mais commence à couler. « À un moment, j’ai eu comme l’impression que l’on me soulevait et me portait jusqu’au rivage sans que j’aie à faire de mouvements, j’ai même cru que ma sœur m’avait rejointe et me portait. » Sans savoir comment, Nina se retrouve assise sur la berge, seule. Elle n’en parle à personne. Oublie. Ce n’est que plus tard, dans les années 1990, en lisant des témoignages, qu’elle se dira qu’elle aussi a été sauvée par son ange gardien.

J’avais 7 ans. Je me trouvais dans le petit parc derrière l’immeuble où j’habitais. Je rentrais chez moi, quand un homme que je n’avais jamais vu s’est approché et m’a dit : « Bonjour Rebecca, ta maman – il a dit son prénom – m’a demandé de venir te chercher. » Je n’étais pas plus affolée que ça lorsque j’ai entendu très clairement dans ma tête une voix qui disait : “Non, non, cours, enfuis-toi !” C’est ce que j’ai fait. Le soir, ma mère, très inquiète, m’a dit qu’elle n’avait jamais rien demandé à personne. »(4)

 

Souvenirs du Ciel

Moins dramatique que ces témoignages, de nombreux enfants affirment couramment « se souvenir encore du Ciel ». Il y a évidemment ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente, mais d’autres semblent aussi ne pas avoir oublié le lieu où ils vivaient avant leur naissance et les personnes qu’ils y côtoyaient alors.

Le contact ne semble d’ailleurs pas toujours rompu en venant au monde et j’ai rencontré plusieurs enfants qui disaient naturellement qu’ils discutaient régulièrement avec des anges et même avec Dieu. Ils sous-entendaient une présence réelle à leurs côtés et l’affirmaient sur le ton d’une évidence désintéressée, comme ils auraient pu annoncer le contenu de leur goûter pour la récréation.

Un constat rassurant pour les adultes qui ont peut-être éjecté un peu trop vite le merveilleux de leur vie.

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. Samuel Socquet, Qui sont les anges gardiens ? Editions de la Martinière, 2015, p.15
2. Pierre Jovanovic, Enquête sur l’existence des anges gardiens, France Loisirs, 1993, p. 13
3. Angéline Romaggi, « Des enfants sauvés par des anges », Inexploré, N°32, Automne 2016
4. Flavia Mazelin Salvi, « Ils ont un ange gardien », Psychologies, janvier 2017

 

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