Les expériences de mort imminente sont elles des hallucinations ?

 

 

 » Un bon sceptique pourrait penser que les perceptions au cours d’une EMI ne sont au pire que des hallucinations, au mieux des créations du cerveau. Mais qu’est-ce qu’une hallucination ? En psychopathologie l’hallucination est décrite comme une « perception sans objet ». Ce qui est perçu « n’existe pas » et serait donc créé de toute pièce par un cerveau perturbé, médicamenté et malade. ces hallucinations sont le plus souvent effrayantes et on les dit « idiosyncrasiques » (c’est-à-dire « propres à chacun », comme les rêves sont propres à chacun). Elles peuvent être provoquées par des troubles neurologiques ou par divers médicaments et sont presque toujours source de confusion, de peur, de grand mal-être, de trous de mémoire ou d’une élocution embrouillée. Or les témoignages d’EMI sont tout l’inverse. Ce sont des expériences dont le vécu est structuré, cohérent, d’une grande lucidité, avec une mémorisation très prégnante, des vécus de bien-être, de chaleur et d’amour profond (indicible). « 

 

Le cas des EMI négatives

 » Par ailleurs, il existe aussi des témoignages d’EMI dites « négatives » au cours desquelles les personnes expérimentent des réalités extrêmement angoissantes et effrayantes. Un peu comme un vécu difficile sous psychédéliques Ces histoires sont beaucoup moins relayées. Elles peuvent être traumatisantes mais le plus souvent elles signent une confrontation de la personne avec ses propres peurs profondes non conscientes, ses mémoires traumatiques, ses croyances négatives, ses énergies stagnantes et résistantes. Parfois les personnes expliquent avoir traversé des lieux très glauques et sombres sans avoir été nécessairement impactées. Un peu comme des visiteurs. Parfois l’EMI d’abord négative évolue en expérience lumineuse et pleine d’amour. Quand elle peut être élaborée avec un thérapeute, cette expérience amène la personne à une compréhension évolutive pour son psychisme et sa conscience. Ce qui n’est pas le cas d’une hallucination qui se répète sans amener aucune information utile, ni déclencher aucune prise de conscience salutaire. Personne ne devrait vivre une EMI « négative » et la garder pour soi par impossibilité d’être entendu. c’est typiquement le genre d’expérience à élaborer et à intégrer ensuite comme un terreau d’évolution personnelle. »

 

Ce que disent les psychiatres et psychologues ayant vécu une EMI

 » Parmi les personnes qui ont vécu des EMI, « il y a eu des psychologues, il y a aussi eu des psychiatres ». Ils sont spécialisés dans les troubles psychiatriques. Et ceux-ci ont bien été en état de faire la différence : « Ce ne sont pas des hallucinations. Ce ne sont pas des rêves, pas des délires, pas des fantasmes. » Non seulement c’est réel, mais c’est plus réel que la réalité ordinaire. C’est un état de conscience élargie qui, par définition, permet de voir plus de choses bien réelles que dans l’état rétréci de conscience dans lequel nous sommes habituellement dans notre « réalité ordinaire ».

En tant que psychiatre et psychologue, nous savons bien que des personnes dans un délire ne produisent pas du tout des choses belles, pleines d’amour, pleines de lumière, accompagnées d’un enseignement profond sur le sens de la vie et la nature de la réalité… Dans les délire, les malades croient percevoir des choses menaçantes, avec des complots, avec des monstres, ils se sentent persécutés, en danger, ils vivent de la peur. Absolument l’inverse de ce qui est rapporté par les expérienceurs d’EMI.« 

 

L’EMI, une Expérience Majeure d’Initiation !

De plus,  » si c’était juste du délire ou des hallucinations, cela ne soignerait pas les gens. Or Raymond Moody, le psychiatre qui a inventé le terme « expérience de mort imminente », dit bien que l’EMI, c’est une thérapie en cinq minutes » ! C’est-à-dire que pendant les cinq minutes où se déroule l’EMI, les gens sont complètement transformés pour le reste de leur vie. Et nous parlons de transformation positive ! Alors que les idées délirantes et les hallucinations n’ont jamais transformé une personne en bien, au contraire, cela les a enfoncées dans l’isolement, la peur, la méfiance et la colère.

L’EMI, c’est absolument le contraire. Donc, il n’y a que des personnes qui ne connaissent ni la psychologie, ni la psychiatrie qui peuvent dire que c’est du délire. Il faut savoir aussi que les délires, les fantasmes, les hallucinations ont une structure idiosyncrasique (c’est-à-dire qu’ils sont propres à chacun). Il n’y a pas de délirant qui ait le même délire que l’autre, alors que dans les témoignages d’EMI, il existe une structure commune, qui est valable dans le monde entier, à toutes les époques et quelles que soient les croyances des personnes, ce qui montre que ce n’est pas un dysfonctionnement. Si c’était un dysfonctionnement, cela serait erratique, cela se perdrait dans une agitation désordonnée et insensée. Il y a une cohérence dans les vécus d’EMI, cohérence qui persiste du début jusqu’à la fin.

De plus « Dans certains cas, les personnes qui ont fait des EMI sont par la suite guéries de maladies incurables. Ceci prouve encore plus qu’il ne s’agit pas d’un délire ou d’un trouble psychiatrique… Pour citer quelques exemples célèbres de guérison « miraculeuse », il y a celle d’Anita Moorjani, d’Eben Alexander, mais il y en a bien d’autres ! Non seulement ils s’en tirent, mais ils s’en tirent mieux qu’avant l’expérience. L’EMI est devenue pour eux une « Expérience Majeure d’Initiation » ! (1)

 

1. Marie-Odile Riffard & Olivier Chambon, 8 raisons de croire en l’existence de la vie après la mort, lettre ouverte à ceux qui doutent encore, Larousse, 2022, pp 96-103

 

Pour en savoir plus, voir aussi la page :  » L’observation de l’environnement durant l’EMI « 

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