La disparition de la peur de la mort après une EMI

 

 

La mort n’existe plus

Pour une étude sur la croyance en l’après-vie (1), le Dr Jeffrey Long a demandé à 834 personnes ayant fait une EMI ce qu’elles croyaient avant leur expérience et ce qu’il en était pour elles après. Les résultats sont éloquents : avant l’EMI, 24,5% y croyaient fortement, 29.9% y croyaient probablement ; après l’EMI, 83,7% croyaient fortement à la réalité d’une après-vie et 7,4% probablement.

Dans cette même étude, le Dr Long a exploré la peur de la mort avant et après l’EMI : avant l’expérience, 32% avaient une forte peur de la mort et 29% une peur modérée ; après l’EMI, ces chiffres chutaient à 2,8% pour les premiers et 6,8% pour les secondes. Là encore, la différence est notoire.

Pour ces personnes, il ne s’agissait pas d’une simple croyance, mais d’une conviction inébranlable, issue d’une expérience intime et indiscutable. « Cette expérience a été une bénédiction pour moi car je sais maintenant, avec certitude, qu’il y a séparation du corps et de l’esprit. Il y a une vie après la mort. Plus belle que tout ce qu’on peut imaginer. Je sais aussi qu’il y a une raison fondamentale à ce que nous soyons ici, sur cette terre, dans cette vie. Une fois qu’on sait cela, c’est à tout jamais. On SAIT, c’est tout ! »

Aucune expérience de vie aussi brève qu’une EMI, qui ne dure que quelques minutes, aucun événement neurologique ou biologique n’a le pouvoir d’éradiquer une peur aussi fondamentale de l’être humain. Il est évident qu’ « autre chose », indépendant du seul fonctionnement du cerveau, est capable d’induire une telle transformation : à la lumière des récits d’EMI, c’est le fait de réaliser que la mort physique n’est pas synonyme de disparition de la conscience et que celle-ci perdure au-delà ” (3)

 

La disparition de l’identification au corps

La peur de la mort s’enracine profondément notamment dans l’angoisse de la destruction et de l’anéantissement de soi. Elle est en lien direct avec cette identification massive que nous entretenons avec notre corps tout au long de notre vie : « Je suis mon corps ». Donc, si mon corps cesse d’exister, je cesse d’exister. Or réaliser que la conscience continue à exister hors du corps créé une brèche dans l’identification à celui-ci : « Ce corps peut mourir, moi, mon essence, je ne meurs pas ! »…

Pour les personnes ayant fait une EMI, l’idée que l’essence de leur être est de nature spirituelle, indépendante de l’enveloppe corporelle, n’est pas un concept abstrait : c’est une réalité qu’elles ont réellement vécue. ” (3)

 

L’effet thérapeutique de la lecture d’EMI

Il ressort que le simple fait de lire des récits d’EMI, de côtoyer des personnes ayant fait ces expériences distille finalement en soi cette certitude de la continuité de la conscience. Cela n’aura certainement jamais la puissance d’une expérience personnelle, mais la proximité avec ces sujets estompe peu à peu la peur de la mort…

Comme l’affirme Kenneth Ring, grand spécialiste des EMI, (2) « il n’est pas nécessaire d’avoir fait une EMI pour nourrir en soi cette conviction : lire les récits de personnes ayant fait des EMI et s’informer des recherches qui en découlent induit une réduction similaire de la peur de la mort… et de façon concomitante, une diminution de la peur de vivre ! (…) Avant de me lancer dans ces recherches, je me percevais comme athée, maintenant je suis convaincu que la conscience survit à la mort physique (…) ” (3)

 

  1. Etude menée pour la Near-Death Research Fondation (NDERF), https://www.nderf.org/French/
  2. Ring K. et Elsaesser E., Lessons from the Light : What We Can Learn from the Near-Death Experience, Moment Point Press, 2006
  3. Dr Christophe Fauré, Cette vie… et au-delà. Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, 2022, pp 291-293

 

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