L’importance du désir pour photographier des orbes

 

 

Il est apparu que deux personnes peuvent prendre une photo du même endroit: chez l’une des orbes vont apparaître, chez l’autre aucun. C’est donc le photographe (ou son sujet) qui semble être celui qui suscite ou non une apparition de ces sphères. D’autre part, plus on est attentif à ce phénomène et plus on arrive à le déceler sur les images.

Il semblerait en fait que notre désir de photographier des orbes facilite leur venue. La chercheuse Sylvie Joubert a d’ailleurs révélé que plus elle s’est intéressée à ce phénomène et plus elle est arrivée à prendre des photos/vidéos de ces objets. Un processus qui rappelle la photographie animalière.

Comme le relève le docteur en philosophie, psychologie et théologie Jean-Yves Leloup : « Cela rejoint les expériences de la physique contemporaine : le spectateur par son simple regard modifie la chose regardée… Les faits ne sont pas des faits, les faits sont faits, la réalité est « construite » par notre relation ou notre interaction avec ce qui est… L’orbe est une manifestation plus ou moins subtile d’une interaction ou interdépendance d’un sujet et d’un objet. L’explication du phénomène comme étant une poussière, un reflet, un fantôme, une entité particulière ou un défunt, sont des interprétations possibles, souvent réductrices de cet « entre-deux » bien présent et qui sans cesse nous échappe… L’orbe serait également une « matérialisation » d’une certaine nostalgie de l’homme contemporain pour « l’unus mundus » où matière et esprit, visible et invisible, ne sont pas séparés, monde grossier et monde subtil sont un même « monde ». Cette interprétation, une parmi d’autres a le mérite de ne pas nous enfermer dans une explication (matérialiste ou spiritualiste) et nous inviter à la recherche et à l’étonnement. » (1)

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. Sylvie Joubert, Le monde de Peter, Eveil à une sociologie des orbes, Editions Le temps Présent, 2014, p.74

 

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