Mémoire d’une vie antérieure /réincarnation

 

Une croyance étendue mondialement

Selon cette hypothèse, une âme aurait la capacité de survivre à la mort et de revenir ensuite s’incarner dans un nouveau corps après avoir vécu pendant un certain temps dans l’Au-Delà.

Cette vision a été adoptée par les religions bouddhiste et hindouiste. Elle a également séduit les Amérindiens du Nord-Ouest de l’Amérique du Nord, les Africains occidentaux, les Druzes, et les Grecs de l’Antiquité pour ne citer qu’eux. Une étude systématique menée dans les années 1970 a montré qu’environ une personne sur 500 disait se rappeler d’une vie antérieure.

Aujourd’hui, selon “World Values Survey”, 28% de la population mondiale croit en la réincarnation. 25,9% est en Europe (source Inglehart et al., 1998, 2004) et 27% aux Etats-Unis, dont une personne sur cinq est chrétienne (source Gallup 2003). A noter que cette croyance est très répandue au Brésil, puisque 56% de la population croit en la réincarnation bien que la majorité de la population ait adopté la foi catholique romaine (source Datafolha, 2007).

 

Quand j’étais grand…

Ce phénomène semble toucher particulièrement les jeunes enfants, quelles que soient leurs origines ou les croyances de leurs parents. Il est ainsi courant qu’un enfant d’âge préscolaires s’adresse à ses parents et leur dise : « Quand j’étais grand », « quand j’étais vieux » ou « je suis mort et ensuite je vous ai choisis ». Les déclarations peuvent parfois être plus difficiles à vivre : « C’est pas toi ma famille ! ». L’enfant peut même pleurer et supplier qu’on le ramène dans sa « vraie maison».

Son récit reste toujours le même à travers le temps et, souvent, plusieurs personnes sont témoins des dires de l’enfant.

On relève encore que les souvenirs d’anciennes existences touchent toutes les familles: aussi bien celles ayant la conviction que la réincarnation existe que celles qui refusent cette hypothèse ou ne l’avaient tout simplement jamais envisagée.

 

Quand apparaissent les souvenirs ?

Les premiers récits commencent entre 2 et 4 ans et ils cessent généralement vers l’âge de 6 ou 7 ans. Des enfants plus jeunes peuvent néanmoins exprimer des souvenirs avant l’acquisition du langage par des gestes significatifs, comme par exemple le jeune Kumkum Verna qui mimait le travail du forgeron avant de savoir parler.

Lorsque les souvenirs sont plus tardifs, ils sont généralement consécutifs à un stimulus extérieur qui a des similitudes fortes avec le vécu de la personne dont l’enfant a gardé la mémoire (par exemple un accident, même bénin, qui rappelle de près les circonstances du décès de la personnalité antérieure). Vivre une expérience de mort imminente peut également réactiver les réminiscences d’une autre existence.

Le fait que les souvenirs s’estompent à l’âge de 7 ans est peut être lié à l’entrée en scolarité, mais surtout au phénomène bien connu d’amnésie infantile. C’est en effet à cette âge-là que s’effacent les souvenirs de la toute petite enfance. Cela n’empêche pas certains enfants de garder la mémoire de leur plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte. Il en est sans doute de même pour les souvenirs de vie antérieure : certains ont la capacité de garder plus longtemps les éléments d’une autre existence. On peut ajouter que les enfants qui ont vu leur cas résolu, c’est-à-dire ceux dont on a retrouvé la famille antérieure, ont tendance à garder plus longtemps leurs souvenirs.

 

Les caractéristiques des souvenirs de vies antérieures

L’enfant s’identifie totalement à la personne défunte dont il pense avoir été la réincarnation. Il parle en « je » et tout ce qu’il raconte est donné selon le point de vue de la personnalité antérieure. Il raconte les événements comme s’il les avait directement vécus lui-même. Il n’a aucun doute : c’est « moi » qui ai fait cela.

Il se décrit comme étant dans le corps de la personne dont il a les souvenirs et se voit à travers ses yeux.

 

Un croyance prouvée scientifiquement

Il faut encore relever l’immense travail du Dr Ian Stevenson (aujourd’hui décédé) dans le domaine. Il était le chef de service du Département de psychiatrie de l’Université de Virginie, aux Etats-Unis et il a créé dans les années 1960 du Department of Perceptual Studies (DOPS) consacré à l’étude des phénomènes hors-normes. Il est surtout connu pour ses études sur les souvenirs spontanés de vies antérieures chez les très jeunes enfants. ” La qualité de son travail et sa rigueur furent telles que, au regard de ses recherches, le respectable “American Journal of Psychiatry” a considéré comme viable l’hypothèse de la réincarnation. De même le célèbre “Journal of the American Association” – la référence dans le monde scientifique – a écrit qu’il était difficile de s’opposer au sérieux des investigations de Ian Stevenson étant donné la masse des preuves accumulées plaidant en faveur de la réincarnation.” (1)

 

Alexandra Urfer Jungen

 

  1. Dr Christophe Fauré, Cette vie… et au-delà. Enquête sur la continuité de la conscience après la mort, Albin Michel, 2022, p.139

 

Pour en savoir, n’hésitez pas à découvrir les pages :

Retour à la page : “Les souvenirs d’autres existences

Vidéo sur le phénomène:

Profil de 610 patients soumis à la thérapie de régression de la mémoire, conférence réalisée au 2ème Congrès de Médecine et Spiritualité à Toulouse, France en Octobre 2009 par le Dr. Julio Peres

Vous pouvez également découvrir le témoignage de notre famille pour découvrir comment ce phénomène se manifeste concrètement au quotidien