Une plante au détecteur de mensonges
Le spécialiste des polygraphes (détecteurs de mensonge) pour la CIA Cleve Bakster fut le premier à constater scientifiquement que nos pensées pouvaient influencer des organismes vivants. Cet homme eut en effet un jour la curiosité de mettre une feuille du dragonnier qui décorait son bureau entre deux électrodes de son détecteur de mensonge. Il voulait simplement savoir combien de temps l’eau mettrait pour effectuer le trajet allant des racines jusqu’à la fameuse feuille.
Mais l’expérience prit une forme étonnante lorsqu’il découvrit que le tracé du polygraphe était anormal : il pensait que le tracé irait vers le haut, puisque l’humidité augmentant, il devrait y une diminution de la résistance électrique. Mais c’est le contraire qui arriva : le tracé se dirigea vers le bas comme c’est le cas chez les personnes qui ont peur de voir leurs mensonges démasqués.
Interpellé par cet étrange tracé, Cleve Bakster se demanda si la plante pouvait réagir émotionnellement et il pensa qu’il pourrait brûler la feuille entre les électrodes pour essayer d’accentuer cet effet anormal. Au même instant, le tracé grimpa vers le haut, comme pour les individus démontrant une intense peur : la plante semblait avoir perçu les intentions de l’homme. Les réponses d’alarmes continuèrent de plus belle quand Cleve Bakster approcha une flamme près de la feuille et elles ne s’atténuèrent qu’à partir du moment où il ramena le paquet d’allumettes à sa secrétaire.
Pour Cleve Bakster, il n’y avait pas de doute : les plantes possédaient bel et bien des capacités de type psi qu’il appela « perception primaire ». Ces compétences devaient leur permettre de connaître les pensées et les intentions des humains.
Connexions entre leucocytes humains et leur propriétaire
L’homme poussa ses expériences avec beaucoup d’autres matériaux, comme des feuilles coupées et écrasées, des œufs et même des yogourts qui tous montrèrent une réaction aux intentions et aux émotions des humains !
Son expérience sans doute la plus étonnante fut menée avec des frottis du palais de la bouche. Il remarqua que ceux-ci réagissaient électro-chimiquement en lien avec leur propriétaire, même si celui-ci se trouvait à une très grande distance. Cleve Bakster raconte ainsi la visite que lui a faite en août 1988 Brian O’Leary qui avait été notamment formé comme scientifique astronaute par la NASA dans le cadre du programme Apollo. Durant sa visite, on préleva des leucocytes oraux à cet homme et il put constater sur place comment ceux-ci réagissaient en lien avec son propre comportement lorsqu’ils étaient placés sous des électrodes.
« Une démonstration encore plus fascinante du phénomène observé sur une longue distance se produisit à partir du moment où Brian quitta le labo pour se rendre à l’aéroport de San Diego et s’envoler vers Phoenix en Arizona, à près de 500 kilomètres de là. Il laissa derrière lui ses leucocytes encore placés sous électrodes. Nos recherches antérieures avaient démontré que l’activité des leucocytes in vitro peut durer jusqu’à dix ou douze heures.
Nous étions tombés d’accord pour qu’il tienne un journal de bord le plus précis possible des événements qui pourraient temporairement générer de l’anxiété chez lui. Ceux-ci furent une sortie d’autoroute loupée pendant qu’il ramenait sa voiture de location à l’aéroport, son avion quasiment manqué à cause de la longue file d’attente au comptoir de l’enregistrement, le départ et l’atterrissage de son avion à Phoenix, le retard de son fils à l’aéroport et un certain nombre d’autres événements notés. Quand plus tard, nous avons transféré les événements notés sur les parties du graphique enregistré, nous avons constaté une bonne corrélation entre les réactions graphiques et presque tous les moments d’anxiété perçus. Le tracé graphique se calma après que Brian fut rentré à la maison et qu’il se fut retiré pour la soirée. » (1)
Alexandra Urfer Jungen
1. Cleve Bakster, l’intelligence émotionnelle des plantes, Guy Trédaniel éditeur, 2014, p.222
Retour à la page : “Les capacités psi“