VSCD pourquoi pas de contact ?

 

 

Des capacités qui ne touchent pas tout le monde

Entre 50 et 60% de la population a eu la joie de vivre un contact spontané avec son défunt. C’est une réalité de plus en plus connue, d’où la tristesse de ceux qui n’ont pas pu vivre ce type d’événement. Est-ce que le défunt refuse de les rencontrer? Non indiquent Marie-Odile Riffart et Olivier Chambon. Car les états élargis de conscience ne touchent pas toute la population.

« A un moment donné, vous aurez un contact s’il y avait de l’amour entre vous sur Terre. Cependant, cela ne se décide pas. Il y a effectivement des personnes qui sont très ouvertes, qui perçoivent des réalités autres parce que leur conscience individuelle est plus en contact avec ces champs de conscience. Cela peut éventuellement se travailler. Il y a des écoles qui cherchent à augmenter les capacités médiumniques, ou bien il y a des méthodes comme l’hypnose ou l’EMDR qui permettent d’atteindre les états élargis de conscience et de pouvoir contacter des consciences qui sont dans d’autres dimensions. Donc cela n’arrive pas forcément à tout le monde. Ces capacités sont assez universelles, mais on ne les développe pas toutes. Nous sommes tous plus ou moins capables de jouer de la musique, mais tous le monde ne devient pas concertiste, et il y a des personnes qui passeront leur vie sans jouer d’un instrument. Elles n’ont pas développé cette capacité-là. Ce qui est sûr, c’est que vous ne pouvez pas dire que vous n’aurez jamais de contact, parce que vous n’êtes pas encore mort et qu’apparemment au moment de la mort vous aurez un contact avec les défunts que vous aimez. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas encore été contacté que cela n’existe pas.« (1)

 

Trop de mental tue le contact

De plus, si nos capacités intuitives n’ont pas été développées, il y a probablement eu un contact que l’on n’a tout simplement pas perçu. On sait en effet que les VSCD ont lieu lorsque la personne est détendue, l’esprit au repos. Généralement, elle ne pense pas à son proche décédé. En corollaire, on pourrait dire que plus on se focalise sur le désir de contact et moins on a de probabilité d’en avoir un.

 » Plus on fait intervenir le mental, la volonté, l’effort, moins cela créé l’ouverture nécessaire. On dit toujours que pour avoir des expériences d’élargissement de conscience comme les contacts avec les défunts par exemple, il vaut mieux avoir le corps détendu, le cœur ouvert ou plein d’amour et l’esprit calme. Cela favorise la possibilité de contact. Si l’on cherche vraiment trop, qu’on fait des efforts, qu’on s’inquiète, qu’on s’obstine et rumine, cela peut créer un barrage mental qui empêche la captation d’autres champs de conscience. Tout simplement. Mais ce n’est pas non plus totalement en rapport avec vos capacités. Il ne faut pas s’inquiéter. Ce n’est pas parce que vous êtes un « mauvais récepteur » ou que personne ne vous aime et ne cherche à vous joindre. Vous n’êtes pas déficient. Votre propre conscience individuelle, ce qu’on pourrait appeler l’âme, préfère parfois ignorer ces dimensions, préfère ne pas être en contact, préfère sentir plus avec l’intuition ou juste avec ce qu’on appelle « la foi » : c’est une forme de confiance, de prescience, mais on n’a pas de preuve, pas de perception directe qu’il y a bien quelque chose après. Ces capacités naturelles restent parfois à l’état de latence. Donc parfois, c’est l’âme qui ne veut pas, qui a besoin de développer une confiance sans voir. »(1)

 

1. Marie-Odile Riffard & Olivier Chambon, 8 raisons de croire en l’existence de la vie après la mort, lettre ouverte à ceux qui doutent encore, Larousse, 2022, pp 143-144