La télépathie dans la famille et à l’école


 

La communication télépathique entre la mère et son bébé

Rupert Sheldrake s’est penché sur la communication télépathique entre la mère et son bébé. (2) Après avoir éliminé tous les biais, il a gardé uniquement des mères allaitant à la demande et qui étaient séparées de leur bébé. Il s’est aperçu que les montées de lait de la maman coïncidaient suffisamment souvent aux appels du bébé pour que la probabilité qu’il s’agisse d’une simple coïncidence ne soit que de une sur un milliard.

Le psychiatre Stanislav Grof a longtemps proposé de dénouer certain nœuds de vie par la prise de LSD sous contrôle médical ou par la respiration holotropique. Il témoigne dans son ouvrage Quand l’impossible arrive du cas de transmission d’images de la mère au bébé à naître. Une de ses patientes a ainsi revécu sa propre naissance au cours d’une séance d’accompagnement. Mais le plus étrange, c’est qu’elle décrivit l’apparition d’un immense chêne au moment précis où elle venait au monde. Sa mère n’a évidemment pas accouché en forêt, mais pour pousser efficacement durant la phase finale, elle s’était imaginée en train de presser ses jambes contre le chêne de son enfance qu’elle aimait beaucoup. Elle visualisait cet arbre au moment-même où sa fille est venue au monde. L’image semble ainsi être restée gravée dans le tête de son enfant.

 

La télépathie à l’école

La télépathie a aussi été testée dans le monde enseignant : en 1953 et en 1955, le psychologue hollandais Jan van Busschbach a mené des expériences de perceptions extra-sensorielles dans des classes d’école. Pour cela, il a utilisé les vingt-cinq cartes Zener qui représentent cinq fois les cinq symboles (un cercle, un carré, une vague, une étoile à cinq branches et une croix). Un expérimentateur tirait les cartes au hasard les unes après les autres et essayait de transmettre l’image mentalement aux enfants. (3). Cette étude pionnière montra que les résultats étaient mauvais lorsque “l’émetteur” était un autre élève ou un inconnu. Par contre, les scores montaient en flèche lorsqu’il s’agissait de leur professeur, surtout lorsque celui-ci était apprécié de ses élèves. Le psychologue a confirmé ce résultat durant une deuxième étude en 1956.

Même bilan également en 1957 pour le duo de chercheurs Anderson et White rejoints plus tard par leur collègue Gregory : ils découvrirent eux aussi des différences significatives de résultats selon le type d’émetteur. Ils étaient positifs lors de tirages effectués avec des professeurs aimant enseigner et appréciés de leurs élèves contrairement à ce qu’il se passait dans les classes où l’émetteur était un enseignant peu aimé de la classe (4). Claude Lageot de l’Université de Marseille a elle aussi obtenu des résultats similaires en 1975.

 

Ce qui favorise la télépathie

Au vu des autres études plus ou moins réussies qui ont été effectuées par la suite, on arrive à la conclusion suivante : l’aspect affectif est important pour obtenir des résultats positifs lors d’expériences extra-sensorielles.

Les scores dépendent aussi du fait d’y croire ou pas d’après l’étude de Musso (5). En effet, pendant son expérience, les enfants qui pensaient que l’exercice de télépathie était possible avaient des bien meilleurs résultats que les élèves qui imaginaient celui-ci irréalisable.

Les chercheurs ont aussi constaté que ce ne sont pas, comme on pourrait l’imaginer, les enfants introvertis et mal à l’aise qui ont les meilleurs résultats, mais au contraire les enfants les plus sociables, chaleureux et assurés, comme le confirment Kanthamani & Rao dans leurs études de 1971, 1972 et 1973 (6).

On peut enfin noter que les capacités télépathiques diminuent avec l’âge, mais elles restent cependant courantes au sein du couple, de la famille et entre amis intimes.

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1) Rupert Sheldrake, Ces chiens qui anticipent le retour de leurs maîtres et autres pouvoirs inexpliqués des animaux, éditions du Rocher, 2002
2) Sheldrake R. « Apparent Telepathy Between Babies and Nursing Mothers : A Survey », Journal of the Society of Psychical Research, 66, 2002, 181-185
3) Van Busschbach J.G., « An investigation of extra-sensory perception in school children », Journal of Parapsychology, 17, 1953, 210-214
4) Anderson M., White R., « Teacher-pupil attitudes and clairvoyance test results », Journal of Parapsychology, 20, 1956, 141-157
5) Musso R.J., « ESP experiments with primary school children », Journal of Parapsychology, 29, 1965, 115-121
6) Kanthamani B.K., Rao K.R., Personality charachteristics of ESP subjects : III. Extraversion and ESP », Journal of Parapsychology, 36, 1972, 198-212

 

Retour à la page : “La télépathie