Témoignage d’EMI / Sortie de corps négative


 

Je partage avec vous ce témoignage que j’ai moi-même recueilli d’une EMI et/ou d’une sortie de corps négative (la personne était peu en forme au moment des faits. Elle ne sait donc pas dans quelle case mettre son expérience). Je remercie beaucoup cette femme d’avoir accepté de diffuser son récit sur le site de l’Appel du Large.

 

Sensations d’absolue réalité

Je ne me souviens plus de la date de cette expérience, mais j’étais jeune adulte quand je l’ai eue. Cela m’a traumatisée pendant des années, mais je n’ai aucune idée de ce qui a déclenché ça [EMI ou sortie de corps non contrôlée].

Cela s’est passé pendant mon sommeil. Je me suis endormie et je me suis retrouvée là-bas. J’ai compris que ce n’était pas un rêve. C’était très réel. J’y étais vraiment. J’avais cette connaissance où l’on sait les choses sans les avoir apprises. Là-bas, tu as une certitude des choses sans les avoir lues ou demandées.

J’ai senti que mon corps était ailleurs [dans le lit], par contre, mon esprit était vraiment là. Mon MOI était là. Je ne me souviens pas d’avoir eu deux jambes ou deux bras ou un corps. J’étais un peu surélevée. Je n’avais pas vraiment les pieds sur la route. C’est comme si je flottais dans l’air. Je voyais les choses comme à 360°. Je voyais très bien les choses. La vision était bien là et je pouvais voir partout en même temps.

 

La ville sombre

Je me suis retrouvée dans une ville. Tout était en béton, mais gris. C’était froid, très froid. Aucune chaleur. Zéro positif ! Il y avait des trottoirs. Il me semble que c’était sale, qu’il y avait plein de déchets. Des sacs poubelle. Aucun véhicule. Aucune couleur. Tout était gris. Pas un mouvement. Une ville au-delà de la mort. Je me souviens particulièrement d’un bâtiment en béton. C’était un bâtiment qui n’avait aucune vie. Tout était vide. Il n’y avait aucun objet.

Dans ce lieu, il faisait nuit noire. Pas une étoile, pas une lumière. C’était un noir tellement puissant qui dégageait tellement de négativité ! C’était un cauchemar ! Il n’y avait jamais, jamais, jamais de jour. C’était un endroit nuit noire pour l’éternité. Tu le sais. C’est comme si tu savais les choses sans les avoir apprises. Il n’y a jamais de jour. Il y avait seulement une lumière artificielle avec des candélabres et encore, c’était mal éclairé. Le jour n’existait pas. Du noir avec de la lumière artificielle pour l’éternité.

 

C’est l’Enfer !

Je savais qu’à côté, il y avait une autre dimension toute proche et là, il y avait des personnes. Au premier plan il y avait une femme plutôt jeune et derrière, je savais qu’il y avait des hommes et des femmes et ces gens étaient dans une détresse terrible, atroce, épouvantable. C’est difficile à décrire avec des mots. La dame au premier plan avait la tête baissée et elle se tenait la tête entre les mains. La position qui pourrait être celle qu’on a quand on vient d’apprendre une très mauvaise nouvelle. Les hommes et les femmes derrière, je les voyais moins bien. Après un moment, j’ai parlé à toutes ces personnes et en particulier à cette femme qui était au premier plan. Comme je n’avais pas de problèmes atroces et que j’avais encore une énergie positive, je leur ai dit : « Il faut qu’on se regroupe tous pour s’en sortir ». C’est l’Enfer. Tu comprends très vite que c’est l’Enfer. Si tu n’agis pas très vite, c’est très compliqué de s’en sortir et ça c’est une sorte de connaissance universelle qui fait que tu le sais.

Eux étaient dans une sorte de bulle. Ils étaient dans une telle détresse qu’ils ne m’entendaient pas. Ils ne se voyaient pas, ils ne s’entendaient pas, ils ne se parlaient pas, pourtant ils étaient tous regroupés dans une dimension. Il n’y avait pas de dialogue. C’était terrible. C’était tellement négatif ! L’endroit était vraiment très glauque et il y avait une énergie très négative.

 

Absolument seule

Après coup, j’ai compris que j’étais dans une autre dimension qu’eux. J’avais la connaissance d’une chose : c’est que moi, j’étais seule. Il n’y avait rien, même pas un rat, même pas une fourmi, même pas un microbe. RIEN. Il n’y avait personne, personne, personne. J’étais SEULE.

Je me souviens qu’à un moment, j’ai compris que je ne pouvais compter que sur moi pour m’en sortir, mais je ne savais pas comment faire. Je me suis alors dite que j’allais marcher (mais en fait je flottais un peu) pour sortir de cette dimension, de cette ville épouvantable. Lorsque j’y ai pensé, automatiquement, instantanément, j’ai compris qu’il n’y avait aucune échappatoire, parce que la ville était limitée et qu’au-delà, il y avait un vide noir, interminable. Le vide du Néant J’étais prisonnière dans cette ville. J’ai compris que j’étais prisonnière ! Je me disais « Comment je vais m’en sortir ? », parce qu’il n’y avait aucune lumière. C’était tellement noir. C’était affreux ! Il n’y a pas d’espoir de s’en sortir. J’ai vraiment été dans une panique intense. Ce qui m’a vraiment stressée, paniquée, c’est de me dire : « Je vais rester dans cet Enfer pour l’Eternité ». Ce ne sont pas des flammes. Il n’y avait pas d’êtres démoniaques, mais le lieu était tellement noir, négatif que c’était l’Enfer. Il n’y a aucun espoir de s’en sortir. C’est horrible, cauchemardesque… Et là-bas, je n’ai pas du tout pensé à faire appel à la Lumière.

 

La délivrance

Cela s’est arrêté instantanément. Je me suis retrouvée dans mon corps. Je me suis réveillée en sursaut et je me suis assise tout de suite dans le lit. J’avais de la peine à respirer. J’étais complètement traumatisée, bouleversée ! Mais j’étais dans un soulagement total. Que je n’ai jamais eu autrement. Une délivrance. C’était une DELIVRANCE. Tu souffles, tu respires de ne plus être là-bas !

Cette expérience, ça m’a secouée. Vraiment secouée. Un rêve ne m’aurait pas fait ça. Il ne m’aurait pas autant traumatisée. C’était un cauchemar qui m’a poursuivie pendant des années. Je comprends que des gens se disent : « J’espère que je ne retourne pas là-bas quand je meurs ! ». Aujourd’hui, je pense que je ne retournerai pas là-bas, mais je n’ai toujours pas compris la raison pour laquelle j’ai vécu ça.