Comment expérimenter la vision à distance ?

 

Vision à distance, mode d’emploi

Il faut un environnement silencieux et un grand calme intérieur pour expérimenter la vision à distance. La perception est alors dirigée vers l’objet ou le lieu qui constitue la « cible ». Il n’y a généralement pas d’impression de déplacement, mais plutôt de mise au point, comme s’il s’agissait de régler le focus d’une caméra ou d’un appareil photo.

Seuls des fragments de la scène sont observés et c’est le cumul de ces fragments qui va donner une image plus ou moins complète de la cible.

La personne qui fait de la vision à distance peut parfaitement raconter ce qu’elle ressent et observe durant l’expérience. Elle peut même écrire ou dessiner en même temps. Elle peut avoir des impressions visuelles et auditives, mais aussi tactiles et olfactives.

On notera que la pratique régulière et constante de la vision à distance permet d’améliorer les résultats.

 

Le rôle des facilitateurs

Dans un cadre professionnel ou de recherche, la présence d’un facilitateur/accompagnateur permet de guider le voyant de manière à ce qu’il reste bien au niveau des images et des sensations en évitant tout passage à l’interprétation, ce qui aurait pour effet de fausser les données. Comme l’explique Fabrice Bonvin dans son ouvrage « La science de l’intuition » : le facilitateur a pour rôle  » d’accompagner l’intuitif dans son apprentissage et de le guider, de l’assister durant sa séance. Ses tâches principales consistent à fournir les instructions nécessaires à la recherche des informations intuitives et à donner un feedback immédiat pour corriger les erreurs et renforcer les bonnes pratiques. Par conséquent, l’action de coaching et de feedback constitue un facteur primordial dans l’apprentissage de la vision à distance. Le facilitateur joue aussi un rôle équivalent au co-pilote d’un rallye automobile. Le co-pilote se concentre sur la navigation et le parcours, communique l’information au pilote, permettant à celui-ci de se focaliser pleinement sur la conduite. De même, en vision à distance, le facilitateur dirige l’intuitif dans ses actions afin que ce dernier se libère des sollicitations du mental et puisse au maximum porter son attention sur ses perceptions intuitives. » (1)

Avec l’expérience, les « viewers » sont de plus en plus capables de faire taire le bruit mental (mémoire, imagination, analyse cartésienne) pour se focaliser sur leur cible.

Les professionnels font souvent appel à plusieurs « viewers » de manière à pouvoir recouper les informations. Pour l’interprétation des données, ils utilisent généralement, comme pour les sondages et les enquêtes, l’analyse quantitative de données.

Aujourd’hui, les recherches sont généralement menées en double aveugle, ce qui signifie que ni les expérimentateurs, ni les participants ne connaissent la cible.

 

Mélange entre voyance et vision à distance

Dans certains cas, la précognition et la rétrocognition (voyance) peuvent se mêler intimement à la vision à distance. Le « viewer » peut ainsi décrire des bâtiments qui n’existent plus ou qui n’ont pas encore été bâtis au moment de l’exercice de clairvoyance. C’est pourquoi, le protocole de la vision à distance indique désormais clairement : « Décrivez l’endroit X tel qu’il est en ce moment ».

Certaines recherches utilisent par contre ce mélange de précognition et de vision à distance en déterminant les cibles APRES la séance avec le « viewer ». Le Laboratoire PEAR (Princeton Engineering Anomalies Research) de l’Université de Princeton a ainsi mené 653 essais entre 1976 et 1999 avec 72 participants en utilisant cette technique des cibles choisies après la séance de vision à distance. L’analyse statistique a montré qu’il n’y avait qu’une seule chance sur 33 millions pour que les résultats positifs obtenus durant les expériences soient dus au hasard (2).

 

L’Extended Remote Viewing

 » Signalons l’existence d’une méthode cousine de la vision à distance structurée : l’Extended Remote Viewing (ERV). Cette méthode met la dimension émotionnelle au centre de l’expérience perceptive. Le principe est d’induire un état hypnagogique chez l’intuitif, lui-même confortablement installé dans une pièce à faible luminosité. Sous la conduite d’un moniteur guidant et balisant la séance d’une durée maximale de trois heures, l’intuitif vocalise ses ressentis et matérialise ses impressions au moyen de croquis.

Le terme « Extended » désigne la durée étendue d’une séance qu’implique cette méthodologie, plus longue que celle d’une vision à distance structurée. L’ERV fut également utilisée par les militaires américains, en particulier au cours des premières années du programme Stargate, période durant laquelle les protocoles de la vision à distance structurée n’avaient pas encore été créés.  » (3)

 

Alexandra Urfer Jungen

 

1. Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, p. 22
2. R. Jahn, G.Dunne, Y. Bradish, y. A. Dobyns, A. Lettieri, R. Nelson, J. Mischo, E. Boller, H. Bösch, D. Vaitl, J. Houtkooper, B. Walter, « Mind/machine interaction consortium: portREG replication experiments », Journal of Scientific Exploration 14, pp 499-555
3. Fabrice Bonvin, La Science de l’Intuition, Guide pratique de vision à distance, JMG éditions, 2018, p. 54

 

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