« Si les expériences psi, qualifiées également de paranormales, extra-ordinaires ou encore surnaturelles sont aujourd’hui assez bien répertoriées, elles restent une énigme aux yeux de la science, et des expériences unique pour celui qui les vit. Elles sont fréquentes et plus ou moins spectaculaires chez l’enfant, encore non soumis aux codes sociaux et culturels de son entourage. Ce dernier les confond souvent, par méconnaissance, avec un débordement d’imagination particulièrement fertile lors de la petite enfance. L’imaginaire est, certes, indispensable à la construction et à la cohésion de la vie psychique; il permet de suppléer à l’absence, active les émotions et la créativité, ou encore comble les désirs frustrés. Cependant, certains enfant, plus intuitifs et plus sensibles que d’autres, manifestent des perceptions, un savoir, un comportement qui bousculent les idées reçues sur notre rapport au réel. Ces manifestations disparaissent fréquemment après l’âge de 5 ans, mais nécessitent à tout âge une attitude particulière de la part de l’entourage. » (1)
Avoir l’esprit ouvert
- Garder en tête que ce qui est considéré comme une certitude à une époque est balayé à une autre.
- Réaliser que pour l’enfant, les perceptions hors-normes auxquelles il est confronté sont tout ce qu’il y a de plus réelles. Elles sont même normales.
- Reconnaître ses propres conflits intérieurs face aux expériences extra-sensorielles.
- Faire le deuil d’avoir un enfant comme les autres, qui rentre parfaitement dans le moule. Se rappeler qu’un enfant, même différent, même parfois avec certains comportements d’adultes, reste un enfant.
Écouter et essayer de comprendre
- Mettre en place une relation de confiance qui permet à l’enfant de se sentir en sécurité pour raconter ses expériences.
- Prendre le temps d’écouter ce que l’enfant a à dire et le prendre au sérieux. Le fait d’offrir une écoute bienveillante et attentive est primordial pour son bien-être et l’intégration de son expérience. Donc pas de réprimandes, de jugements et de moqueries.
- Laisser l’enfant s’exprimer sans chercher à remplir les trous à sa place ou trouver des réponses à sa place, mais l’aider à verbaliser ce qu’il vit en toute neutralité.
- Aider l’enfant à exprimer ses émotions et les conflits intérieurs auxquels il est confronté.
- Quand les mots n’arrivent pas à décrire ce qu’il vit, demander à l’enfant d’utiliser ses Playmobils ou autres jouets pour montrer ce qu’il voit ou alors, s’il est plutôt un artiste, lui demander de dessiner ou de bricoler ce qu’il vit. Bref, qu’il puisse vous permettre de visualiser sa réalité pour que vous puissiez mieux la saisir et ainsi mieux l’aider. Cela vous permettra aussi de ne pas interpréter ses dires, les mots pouvant souvent avoir un sens différent pour l’adulte et pour l’enfant.
- En aucun cas réinterpréter ce qu’il dit pour que cela vous convienne. Par exemple lui affirmer qu’il a peur du noir et qu’à cause de cela, il se fabrique des voix pour justifier ses craintes, alors que l’enfant ne cesse de répéter qu’il a peur de toutes les voix qui résonnent dans sa chambre durant la nuit.
- Faire preuve de la plus grande honnêteté. Oser dire « Je ne sais pas ». Laisser l’enfant interpréter et donner un sens à ce qu’il vit sans boucher les trous à sa place, à moins, évidemment, qu’il vous pose des questions. Ne pas hésiter à lui dire : « Pour l’instant, je ne peux pas te répondre, mais je vais faire des recherches pour essayer de trouver des réponses ».
S’informer
Informez-vous pour comprendre ce que vit votre enfant. Est-ce qu’il a peur parce qu’il a lu un ouvrage, entendu des histoires ou vu un film effrayants ou est-ce quelque chose de plus profond que cela ? Qu’en disent ceux qui ont étudié le phénomène vécu par votre enfant ? Acceptez aussi que vous n’aurez peut-être pas réponse à tout. Le monde de l’Extra-Ordinaire, même s’il se dévoile de plus en plus, a encore ses parts de mystère !
Aider à dominer la peur
- Se rappeler que les perceptions particulières de l’enfant ne sont, dans la majorité des cas, pas une maladie, mais que ce vécu hors-norme peut rendre malade lorsqu’il n’est pas maîtrisé. Faire face à des événements paranormaux est souvent très effrayant, même pour un adulte. Cela demande un temps d’adaptation. Vous pouvez aider l’enfant à maîtriser ses dons en lui apprenant par exemple à dire à des entités : « Maintenant, laisse-moi, ce n’est pas le moment » ou en faisant appel à des énergies plus positives, quel que soit le nom qu’on leur donne. Des rituels peuvent être mis en place : brûler de l’encens ou de la sauge, allumer une bougie, mettre des représentations d’anges dans la chambre, mettre une musique « spirituelle », etc.
- Donner des petits objectifs : « La prochaine fois, quand tu seras confronté à ce phénomène, essaie de faire ça ! ». Aider l’enfant à poser ses limites, l’accompagner s’il ne souhaite plus percevoir certaines choses qui lui procurent trop de souffrances ou à l’inverse accepter que ses perceptions particulières sont une part importante de sa personnalité et qu’il se sentirait dépouillé de quelque chose d’important si elles disparaissaient.
- Utiliser l’humour pour dédramatiser, mais toujours en respectant le vécu de l’enfant. Par exemple en trouvant ensemble des noms rigolos pour parler des entités qui sont autour de votre enfant ou de ses expériences hors-normes. En plus, ce sera votre code à vous qui vous assurera une certaine complicité mutuelle.
Redonner confiance et dédramatiser
- Rappeler « Tu n’es pas le seul, beaucoup d’autres sont comme toi et ils ne sont pas fou ».
- Expliquer à l’enfant qu’il a reçu un don, un cadeau, comme ceux qui sont doués en math, en dessin, en musique, en gym, etc. et que lui-même est aussi doué dans d’autres matières en plus de ses capacités extra-sensorielles. L’aider à développer aussi ses autres capacités plus courantes.
- Dédramatiser ce qu’il vit et si cela devient trop lourd pour lui, lui rappeler qu’en général, cela disparaît en vieillissant et qu’il suffit très souvent qu’il demande la disparition de ses capacités pour qu’elles s’effacent petit à petit.
- Développer avec lui les stratégies qui lui permettront de bien vivre les phénomènes auxquels il est confronté. Les facultés paranormales demandent parfois du temps pour être maîtrisées.
Protéger
- S’assurer que l’enfant est capable de fonctionner normalement malgré ce qu’il vit et qu’il reste psychiquement équilibré.
- S’assurer que le phénomène est bien un plus dans sa vie et non un poids insupportable.
Donner les ressources pour faire face
- Rappeler à l’enfant que si vous, vous le croyez, il n’en est malheureusement pas de même pour tout le monde. Lui expliquer que, par méconnaissance, les phénomènes hors-normes ne sont pas encore acceptés comme une réalité par une majorité de la population. Dites-lui de ne pas parler de ce qu’il vit n’importe où et avec n’importe qui.
- Aider l’enfant à intégrer son vécu hors-norme dans la vie quotidienne.
- Aider l’enfant à comprendre que c’est bien notre réalité matérielle qui est essentielle. C’est dans celle-là qu’il doit agir et interagir en premier lieu et qu’il doit s’adapter (avec votre aide) à celle-là. Il est important qu’il ne se perde pas dans ses autres réalités, même si elles sont importantes pour lui.
Etre aidé
- Soyez aidés. Il est très difficile de faire face seuls, en tant que parents ou professionnels de l’enfance, quand on est confrontés à des phénomènes paranormaux. Essayez de trouver des psys ou des thérapeutes maîtrisant bien la question et qui peuvent aider l’enfant à verbaliser ce qu’il vit (voir le hashtag « j’accueille lextraordinaire »). Il ou elle sera aussi à même de vérifier si la plongée dans l’occulte a pour origine un conflit intérieur ou autre chose. Il permettra surtout de montrer que vous prenez votre enfant au sérieux.
- Se souvenir qu’un bon soutien psychologique passe par une relation de confiance entre le patient et le thérapeute. C’est encore plus vrai avec les enfants. Il est donc important d’être attentif à ce que ce lien thérapeutique soit optimum.
- L’idéal est de pouvoir se rendre avec l’enfant dans des groupes de paroles ou alors de trouver d’autres parents ou d’autres enfants vivant la même chose que vous. Rien n’est plus thérapeutique que de pouvoir échanger ce que l’on vit avec un alter ego, surtout lorsque d’autres enfants peuvent expliquer comment ils ont réussi à maîtriser leurs capacités de manière à ce qu’elles ne viennent pas les court-circuiter dans leur quotidien. L’enfant ne doit pas subir les phénomènes. Il est très important qu’il en prenne la maîtrise pour ne pas être débordé par eux. Enfants ou ados sont toujours soulagés de pouvoir parler de ce qu’ils vivent avec des personnes capables de concevoir l’incroyable et de les guider dans ce qu’ils vivent.
- Ne pas effrayer l’enfant qui vit bien ses perceptions en y imprimant des peurs d’adultes. Par contre, réagir assez vite si vous voyez que l’enfant perd pied face à ces phénomènes. Dans certains cas, surtout lorsqu’ils sont violents, il peut arriver que la seule façon de faire face soit la médication. Se couper de ses perceptions est la solution la plus logique lorsque l’enfant est dans une souffrance et une angoisse invivables du fait de ses capacités.
Donner un cadre éthique
Certaines facultés paranormales peuvent donner un pouvoir sur l’autre. Il est important d’y rendre attentif l’enfant et de lui donner un cadre éthique.
Accepter ses erreurs et méconnaissances
- Accepter de ne pas tout savoir et comprendre. Notre monde est rempli de mystère, ne serait-ce que celui de la vie.
- Trouver un juste milieu entre considérer votre enfant comme un fou du village ou un génie digne d’un film de superhéros. Votre enfant peut avoir des dons particuliers comme d’autres enfants peuvent avoir des capacités incroyables en musique, en sport en dans les domaines artistiques ou scolaires. Ce qui prime, c’est qu’il sache que, pour vous, il compte plus que tout et cela avec ou sans capacités paranormales !
- Accepter que même informés et attentifs, ce n’est pas toujours simple d’accompagner un enfant avec des facultés paranormales. On fait des erreurs…
Ne pas s’effrayer face au développement de capacités extra-sensorielles
- Le développement d’une capacité arrivée à maturité va ouvrir la porte au développement d’autres capacités extra-sensorielles. Il est rare qu’il n’y ait qu’une seule capacité, puisque la mise en route du cerveau droit va le faire travailler comme un muscle. Il sera de plus en plus performant ouvrant la porte à d’autres compétences.
- Au final, si tout se passe plutôt bien, laisser l’enfant décider de ce qui est bon pour lui.
Conseils d’un ancien enfant aux nombreuses facultés paranormales
Conseils de Jean-Marie Le Gall, naturopathe-énergéticien français, qui avait des capacités de clairvoyance, déplacement d’objets, médiumnité, torsion de métaux, magnétisme et écriture automatique lorsqu’il était enfant:
» Aux parents qui, comme les miens, se retrouveraient face à ce genre de phénomènes chez leur enfant, je dirais: faites preuve de beaucoup d’amour avec vos enfants, écoutez-les, ne les jugez pas. Consultez médecin, psychiatre, psychologue mais aussi des spécialistes de ce genre de phénomènes parapsychologiques et spirites, afin d’explorer tous les points de vue, car il est important de ne pas passer à côté d’une pathologie (par exemple, la schizophrénie). Mais surtout restez ouverts, ne fermez pas systématiquement la porte en disant que ce ne sont que des hallucinations. Ces phénomènes dits « paranormaux » ne sont pas à rejeter, on peut les interpréter de différentes manières selon les grilles de lecture de chacun. Les maîtres mots: discernement, prudence, humilité, tout en gardant un esprit vaste et ouvert. Reconnaissons humblement les limites de nos connaissances et sachons méditer cette parole de Hamlet: « Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre qu’il n’en est rêvé dans votre philosophie. »
Alexandra Urfer Jungen
Voir aussi la page : « Comment se sent l’enfant qui a des capacités extra-sensorielles«
Vous trouverez également dans les rubriques de l’onglet « les différents phénomènes paranormaux » des pistes pour aider les enfants selon leurs capacités particulières.